Le plan de financement pour la réalisation du complexe d'ammoniac et d'urée d'Arzew, lancé en partenariat entre Orascom Construction et Sonatrach, a été bouclé, hier, par la signature de la clôture financière du projet Sorfert, en présence du Directeur général des crédits à la BEA, Bachir Bel Gharbi, et Zammouri Mohamed, Directeur général adjoint de Sorfert Algérie, ainsi que Samah Shenouda membre du conseil de l'administration Sorfert Algérie et représentant de Orascom Construction. Le montant du crédit est estimé, selon Bachir Bel Gharbi, à 1,520 milliards d'euros. Il faut savoir que la BEA est le chef de file du package financier de ce projet. Le consortium constitué de cinq banques publiques qui ont d'ailleurs participé au financement de ce méga projet d'importance stratégique, outre la BEA la ligne de crédit en question, dont le libellé s'effectuera en monnaie nationale dinars, se fera avec le concours de quatre autres banques, à savoir la BNA, la Cnep banque, la BDL, et le CPA. La direction du projet sera assurée par Orascom Construction, par le biais de sa filiale algérienne Sorfert Algeria. Outre cela, et dans le même sens, la participation de ces banques publiques est évaluée à 70% du projet dont 29% détenus par la BEA et les 30% restants seront financés par les fonds de Sonatrach et Orascom. Par ailleurs, la capacité de production de ce complexe sera de l'ordre de deux fois 2 200 tonnes par jour d'ammoniac et 3 450 tonnes par jour d'urée. Evoquant les délais de réalisation du projet en question, le DG de la BEA a expliqué que l'usine de fertilisants sera réalisée dans un délai de 50 mois pour entrer en production durant le second semestre de l'année 2010 et l'acquisition des équipements sera assurée par la société allemande Uhde .Toutefois, il est utile de préciser que la filiale Sorfert Algeria est fondée en partenariat entre le groupe Orascom et la Société nationale des hydrocarbures Sonatrach, et dont le capital est réparti respectivement à hauteur de 51% pour le premier et 49% pour la seconde. L'accord entre les deux compagnies porte sur une période de 15 ans, dont trois années de période d'essai. Selon Orascom, Sorfert Algeria devrait devenir l'un des plus importants exportateurs de fertilisants en Méditerranée. De ce fait, le groupe égyptien est en passe de réussir une véritable percée sur le marché national, tout en étendant son champ d'intervention à travers sa stratégie de diversification des secteurs d'activité dans lesquels il intervient. Globalement, il faut mentionner que le groupe Orascom, grâce aux capitaux qu'il vient d'injecter sur le marché national, depuis le début des années 2000, est sur le point de booster l'investissement arabe en Algérie. Ce dernier détient actuellement la part du lion dans le volume global des IDE dont a bénéficié jusqu'ici l'Algérie.