Tout est fin prêt pour le lancement du complexe d'ammoniac et d'urée à Arzew, un projet initié en partenariat entre le groupe Sonatrach et l'égyptien Orascom construction industrie (OCI). L'ultime étape de ce grand projet intitulé SORFERT a été franchie hier avec la signature de la clôture financière entre le directeur du crédit de la Banque extérieure d'Algérie, le représentant d'Orascom et celui de SORFERT. Ce projet, d'un montant global de 1,52 milliard d'euros, est financé selon la formule du «Project Financing» par un pool de banques (BEA, CPA, BNA, CNEP et BDL). La BEA est le chef de file dans cette opération à travers laquelle ces cinq banques contribuent à hauteur de 70% pour un montant dépassant 1,1 milliard d'euros. SORFERT et les cinq banques ont, pour rappel, conclu l'accord le 14 avril dernier. Les 450 millions d'euros restants, soit l'équivalent de 30%, sont assurés par les entreprises partenaires sur fonds propres (51% pour Orascom et 49% pour Sonatrach). Ce complexe, situé près du port d'Arzew, sur une superficie de 33 hectares, devrait entrer en production en 2010, selon le représentant d'OCI, M. Sameh Chenouda, qui s'est déclaré satisfait de la clôture financière. «Le fait que SORFERT soit accompagnée dans ce projet par des grandes banques professionnelles est une preuve de l'amélioration du climat des affaires en Algérie», a-t-il déclaré à ce sujet. Le directeur général adjoint de SORFERT, M. Zemmouri, a, pour sa part, rappelé la capacité de production de l'usine. Une capacité qui sera de l'ordre de 4 400 tonnes d'ammoniac et de 3 450 tonnes d'urée par jour. L'accord entre OCI et Sonatrach porte, faut-il le souligner, sur une période de 15 ans, dont trois années de période d'essai. A titre indicatif, ce n'est pas le premier projet d'OCI en Algérie. L'entreprise égyptienne a déjà fait des réalisations en Algérie à l'image de la station de dessalement de l'eau de mer d'El Hamma. Un projet financé également avec le mode «Project Financing», une formule qui se développe de plus en plus en Algérie. La BEA, selon son directeur du crédit, M. Belgherbi Bachir, a participé dans ce genre d'opérations à maintes reprises, notamment dans les stations de dessalement de l'eau de mer, la production d'électricité et dans le projet de la station hybride de Hassi R'mel. «Nous sommes sur plusieurs projets», a d'ailleurs déclaré M. Belgherbi en précisant que pour ce mode de financement, les recours ne sont pas permis. En d'autres termes, les banques prennent des risques. C'est pour cela que le concept de financement requiert de la part des banques maîtrisant cette expertise une analyse approfondie de tous les paramètres financiers, techniques, contractuels, réglementaires et juridiques inhérents au projet. S. I.