avec des échanges commerciaux qui s'élèvent à 2,1 milliards d'euros, dont 1 milliard d'euros d'exportations algériennes dominées par les hydrocarbures et 1,2 milliard d'euros d'importations constituées essentiellement de biens d'équipements industriels, selon la Caci, la coopération économique entre l'Algérie et l'Allemagne peut être améliorée davantage. C'est le constat fait par la chancelière de la République fédérale d'Allemagne, Mme Angela Merkel, qui a achevé, jeudi, sa visite de deux jours en Algérie, à l'issue de laquelle Alger et Berlin ont convenu de renforcer leur coopération économique. Dans une déclaration à la presse, à l'issue d'un entretien avec le président de la République concernant l'amélioration de la coopération économique, notamment énergétique, Mme Merkel a indiqué que les discussions avec le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, ont porté sur les projets à venir, annonçant, dans ce cadre, la mise sur pied d'une commission mixte à laquelle participeront des représentants du gouvernement et d'entreprises industrielles des deux pays. "Cette décision politique se répercutera de façon positive sur l'évolution des relations économiques entre les deux pays", a-t-elle souligné. Par ailleurs, Mme Merkel, a qualifié, les relations algéro-allemandes d'"amicales" et d'"excellentes". Avant d'ajouter que sa visite en Algérie a pour but d'arriver à une "meilleure compréhension mutuelle entre les deux pays", estimant que son séjour en Algérie a apporté "une pierre supplémentaire à l'édifice des relations dynamiques" entre les deux pays. Dans ce contexte, la chancellerie allemande a relevé que l 'Algérie est le plus grand pays du Maghreb avec un très grand potentiel économique, ajoutant que, eu égard à l'importance du poids politique de l'Algérie, "nous avons l'intention ferme de faire évoluer davantage les relations avec l'Algérie dans tous les domaines". Pour sa part, le ministre adjoint fédéral de l'Economie, Bernd Pfaffenbach, qui s'est entretenu avec le ministre de l'Energie, Chakib Khelil, avait indiqué mercredi soir que l'Allemagne souhaitait qu'Alger augmente ses fournitures de gaz à l'Europe et en particulier à l'Allemagne, sans donner de précisions. En réponse, M. Khelil a souhaité que "Sonatrach puisse travailler librement sur les marchés européens", notamment allemand, dans le cadre de son internationalisation. A souligner que deux accords de partenariat dans l'industrie et la formation professionnelle ont été signés. L'un porte sur création d'une entreprise commune entre Europoles Pfeider et le groupe privé Cevital pour la production de mâts en béton, l'autre conclu par Knauf international porte sur la formation, le perfectionnement et le recyclage d'enseignants. Selon Mohammed Chami, directeur général de la Chambre de commerce (Caci), quelque 160 entreprises allemandes installées en Algérie, ont investi 400 millions d'euros. Elles ont été appelées par le ministre de l'Industrie, Hamid Temmar, à s'engager dans le programme de réindustrialisation en cours, centré sur la privatisation d'entreprises publiques. Par ailleurs, les discussions entre le président Bouteflika et la chancelière allemande ont porté sur des questions d'ordre international, notamment, le conflit du Proche-Orient et le sommet de l'UPM, tenu récemment à Paris, la situation économique qui prévaut dans le monde et ses répercussions sur le continent africain. A ce titre, Mme Merkel a estimé, néanmoins, que l'Afrique continue de connaître une évolution fructueuse et enrichissante. Il a été question également de discuter de la hausse des prix des denrées alimentaires et des matières premières. Et enfin, la situation au Zimbabwe et au Darfour (Soudan) ont été aussi abordées lors des entretiens, a indiqué la chancelière, qui a mis en exergue le rôle "clé" de l'Algérie en Afrique.