Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, assistera à la réunion ministérielle de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) prévue fin novembre prochain au Caire (Egypte). L'invitation a été remise à M. Khelil par le secrétaire général de l'Organisation, M. Abbas Ali Naki, lors de la visite de deux jours qu'il vient d'effectuer à Alger. Une visite qui a été mise à profit par M. Khelil pour exposer les efforts déployés par l'Algérie en matière d'énergie et de mines et dans la réalisation des grands projets, notamment en matière d'exploration, de transport du pétrole et du gaz, de pétrochimie, la production d'électricité, les énergies renouvelables et le dessalement de l'eau de mer. Le ministre a, en outre, mis en relief les efforts du secteur en matière de formation des ressources humaines dans les différents instituts spécialisés. MM. Chakib Khelil, et Abbas Ali Naki ont, à l'occasion, affirmé que les stocks de pétrole étaient suffisants pour répondre à la demande énergétique. M. Khelil a, par ailleurs, souligné "la disposition de l'Algérie à soutenir l'action de l'Organisation pour accomplir au mieux sa mission". Il convient de rappeler qu'à l'exception de Bahreïn, la Syrie et de l'Egypte, tous les autres pays de l'Opaep sont également membres de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (Opep) et que la production de pétrole des pays de l'Opaep représente environ un quart de la production mondiale (25,7 % en 1996). Créée en 1968, l'Opaep, qui regroupe dix pays dont l'Algérie, a pour objectif de protéger les intérêts de ses membres, coordonner les activités pétrolières et favoriser l'intégration économique entre les pays arabes. Elle compte, outre l'Algérie, le Bahreïn, l'Egypte, l'Irak, la Libye, le Qatar, l'Arabie saoudite, la Syrie, les Emirats arabes unis et le Koweït qui abrite son siège. L'Opaep a établi le Centre arabe des études de l'énergie faisant partie depuis 1982 du Secrétariat général, 5 sociétés arabes commerciales et 1 institut arabe de formation pétrolière. Un tribunal judiciaire (créé en 1981, siège Koweït) juge les litiges entre pays membres et compagnies pétrolières. L'Opaep n'intervient pas sur le prix du pétrole ni sur les quotas de production (domaine réservé à l'Opep à Vienne). Hier le ministre de l'Energie et des Mines a déclaré dans une allocution devant le Conseil exécutif de la Fédération arabe du pétrole, des mines et de Chimie que "les pays de l'Organisation possèdent des capacités de production excédentaires considérables de pétrole en mesure de satisfaire toute hausse de la demande du brut et de pallier à une éventuelle insuffisance résultant d'une rupture de l'approvisionnement”. M. Khelil a indiqué que "l'Opep définit sa stratégie à moyen et long termes comme en témoignent les importants programmes d'investissement initiés par les pays membres, non seulement en matière d'exploitation et de production mais aussi pour l'augmentation de l'offre de pétrole". "L'OPEP en tant qu'acteur influent dans le domaine de l'industrie pétrolière loin de tout monopole, contribue à la stabilisation du marché pétrolier et au développement durable", a ajouté le président de l'Opep. Les ressources pétrolières sont en mesure de satisfaire les besoins énergétiques de l'humanité tout entière à long terme, mais le défi à relever réside dans l'investissement, selon M. Khelil.