Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience que lui a accordée le président Bouteflika, Youssef Al-Digir, ministre soudanais de l'Industrie, envoyé spécial du président soudanais Omar Hassan El-Bachir, a indiqué que l'Algérie et le Soudan entretiennent des "relations particulières, séculaires et étroites". "L'Algérie est pour les Soudanais le symbole de résistance, de militantisme et de lutte", a-t-il estimé. Ce dernier est venu, faut-il le préciser, porteur d'un message écrit et un autre verbal du président soudanais au président algérien portant sur les développements de la situation au Darfour et sur les allégations mensongères du procureur général de la Cour pénale internationale. "Nous avons informé le président Bouteflika de tous les détails dont nous disposons et nous lui avons fait part de la détermination du Président et du peuple soudainais de faire front uni face à toute tentative d'hégémonie et de tutelle de la communauté internationale", a encore indiqué le ministre, ajoutant que "le président Bouteflika nous a assurés du soutien indéfectible de l'Algérie au Soudan et au Président El-Bachir". Une position «forte et claire» qui conforte largement le Soudan, en pleine crise internationale, et qui est saluée par le président soudanais lui-même. Dans ce contexte, l'envoyé spécial du Président soudanais s'est dit "fier" de la réaction populaire à tous les niveaux, notamment à travers la création d'un comité populaire national de soutien au Soudan. Al-Digir a indiqué avoir informé le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, des développements au Darfour et de la position du gouvernement et du peuple soudanais à ce sujet. Il a, dans ce sens, mis en exergue "la convergence" des vues entre le Soudan et l'Algérie concernant la situation au Darfour en particulier et au Soudan en général. Concernant la coopération algéro-soudanaise, Youssef Al-Digir a souligné "l'importance" de renforcer cette coopération, d'autant qu'il s'agit des deux plus grands Etats en Afrique, notamment en matière des ressources dont le citoyen arabe et africain a le plus besoin. Les deux parties ont mis à profit cette occasion pour passer en revue les perspectives de la coopération commune dans les domaines socioéconomique et culturel.