Afin de concrétiser la nouvelle stratégie agricole mise en route dans le cadre de la politique du renouveau de l'économie agricole et du renouveau rural, entreprise par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, une série de rencontres avec les cadres occupant les postes clés du secteur vient d'être lancée. Après avoir rencontré, samedi, les opérateurs stockeurs ayant adhéré au système de régulation de la pomme de terre ainsi que les présidents et secrétaires généraux de la Chambre nationale de l'agriculture et des chambres d'agriculture de wilaya, hier, c'était au tour des présidents des coopératives des céréales et légumes secs (CCLS) que le ministre, Rachida Benaïssa a dressé une panoplie de directives inhérentes aux objectifs de la nouvelle stratégie agricole. En s'adressant à l'auditoire présent, Benaïssa a tenu, d'emblée, à exhorter les CCLS à se mettre à l'œuvre. «Vous êtes tenus de prendre fait et cause pour l'agriculteur. Vous devez effectuer un travail de proximité tout près de l'agriculteur, c'est de lui que la pérennité alimentaire proviendrait, si une fois tous les instruments, les conditions adéquates, l'accompagnement nécessaire sont mis à sa disposition», a-t-il souligné. Le ministre, en outre, a appelé les présidents des CCLS de soutenir les agriculteurs en déclarant «descendez sur le terrain et soyez au service des fellahs. La coopérative doit savoir convaincre et attirer les agriculteurs à adhérer et à contribuer dans la concrétisation de la nouvelle stratégie agricole». A propos des lenteurs bancaires auxquelles sont confrontés les agriculteurs, Benaïssa a insisté sur le rôle de facilitateur qui doit être assuré par les coopératives et ce, entre les banques, d'une part et les agriculteurs, d'autre part. «Soyez professionnels. Prenez en considération les spécificités, les détails de tout un chacun avant de faire le rapprochement entre les banques et les agriculteurs», a-t-il dit dans le but de réduire les passe-droits. Dans le même contexte, le ministre a tenu à expliquer le nouveau crédit dit RFIG qui est, selon le ministre, un crédit octroyé par la Badr et la BNA, deux banques conventionnées avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Le crédit Rfig, qui est d'une durée d'une année, se caractérise par un taux d'intérêt de 0%. «Une mesure très incitative que les agriculteurs doivent prendre en considération», a-t-il souligné. Il est à noter qu'aujourd'hui, le ministre rencontrera, également, les inspecteurs vétérinaires et phytosanitaires affiliés aux différentes directions des services agricoles de wilaya, au même titre que les contrôleurs des postes frontaliers.