Relancer et renforcer une bonne politique agricole afin de diversifier nos produits et réduire ainsi l'importation, semble bien être le défi à relever et la stratégie que compte à réaliser le département de M. Rachid Benaïssa. Il faut dire que l'Algérie est toujours vulnérable en matière d'approvisionnement de produits alimentaires notamment et le défi de l'autosuffisance n'est pas pour demain. Il est donc impératif pour notre pays d'opter pour une nouvelle stratégie qui puisse rompre définitivement avec la dépendance du marché international. Sachant que notre économie et la quasi-totalité de nos exportations se basent seulement sur les produits pétroliers et dérivés, qui sont éphémères. Notons qu'il a été enregistré une baisse relativement importante de la production céréalière pour la saison 2007/2008. Cette nouvelle donne incite cependant à plus de réflexion sur la nécessité de renforcer la politique agricole. Il est à mentionner dans ce contexte, que la nouvelle stratégie agricole, mise en route dans le cadre de la politique du renouveau de l'économie agricole et du renouveau rural, vient d'atteindre le stade de la concrétisation. Dès son arrivée au gouvernement, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a entamé toute une série de rencontres avec les cadres occupant les postes clés dans son département. Plusieurs dossiers ont été relevés. Benaïssa a évoqué certaines grandes lignes de la politique du renouveau de l'économie agricole, notamment la question de la sécurité alimentaire, qui figure dans la nouvelle loi de l'orientation agricole, et considérée comme priorité. «C'est une question de souveraineté nationale», a signalé le ministre à ce propos. Il s'est penché sur les dossiers de première importance qui concernent son secteur et par lesquels passe inéluctablement la réussite de la nouvelle politique agricole. Le ministre s'intéresse de plus en plus aux organismes de stockage des produits agricoles, aux structures d'organisation des milieux agricoles, à l'instar des chambres de l'agriculture de wilaya. Réhabiliter les chambres d'agriculture, considérées comme «trait d'union» entre les pouvoirs publics et les agriculteurs. Il s'engage à donner plus de crédit et d'importance à ces structures. En souhaitant qu'elles jouent pleinement leur rôle dans le monde agricole, «les chambres d'agriculture sont l'espace qui peut mobiliser et expliquer aux agriculteurs et aux éleveurs les contours de la nouvelle politique. Il faut à la fois sensibiliser les gens et libérer les initiatives», dira à ce sujet M. Benaïssa. Enfin, l'Algérie est plus que jamais déterminée à développer et promouvoir ses richesses naturelles, de rompre avec la politique et la mentalité de l'importation. Il faut travailler sur des stratégies à long terme pour booster l'économie afin d'assurer une meilleure autosuffisance, par la promotion et la relance de l'activité agricole pouvant encourager l'amorce d'une production nationale variée, et renverser la donne actuelle de l'importation à l'exportation du produit algérien et cela ne se concrétise que par une bonne volonté politique.