Le 5e congrès annuel du Conseil de la jeunesse arabe pour le développement intégré se tient depuis dimanche au Caire, avec à l'ordre du jour l'examen du "rôle de la jeunesse arabe dans la dynamisation du marché arabe commun". 19 représentants de pays arabes, dont les Algériens Mahi Harchaoui et Aïdi Rabah participent à ce congrès organisé sous le thème "La citoyenneté économique de la jeunesse arabe entre réalité et perspective". A cette occasion, les jeunes arabes ont souligné la nécessité de mettre en valeur la production arabe, favoriser la concurrence entre les jeunes hommes d'affaires et élaborer un plan en vue de coordonner la recherche scientifique et optimiser les chances de réussite des jeunes créateurs. Interrogés lors d'un sondage organisé par le Conseil arabe de la jeunesse sur son site internet et dont les résultats ont été publiés dimanche lors des travaux du cinquième congrès, les jeunes arabes ont appelé les gouvernements arabes à offrir toutes les facilités aux activités sociales et culturelles, ainsi qu'à sensibiliser la société à l'importance de la participation effective à ces activités. Il est important de noter que les résultats du sondage ont également relevé l'importance de former les jeunes arabes aux nouvelles techniques afin de répondre aux besoins du marché en matière de qualifications et de compétences, tout en appelant à tirer profit des compétences arabes, exploiter les richesses et aider les jeunes arabes à réaliser des projets d'investissement. Pour les jeunes arabes, plusieurs facteurs ont entravé la création du marché arabe commun, notamment l'ouverture des marchés arabes aux produits européens, et une production arabe de mauvaise qualité. Il s'agit, en outre, selon les jeunes interrogés, du manque d'intérêt pour les petites industries, de l'influence des problèmes politiques sur l'économie arabe, de la prédominance des produits étrangers sur le marché, du chômage et de l'absence de soutien aux projets d'investissement interarabes. En ce qui concerne l'action associative, les jeunes arabes ont recommandé d'encourager les organisations arabes à mener des études scientifiques et thématiques en vue d'identifier leurs points faibles tout en prônant leur indépendance, le renforcement de l'action démocratique en leur sein et la non ingérence gouvernementale dans leurs affaires, rappelant à ce titre que l'Etat moderne est le produit de la conjugaison des efforts du gouvernement et des organisations de la société civile. Par ailleurs, dans le cadre de la préparation du sommet arabe économique, social et de développement, prévu début 2009 au Koweït, le Conseil de la jeunesse arabe pour le développement global avait réalisé un sondage sur son site internet afin de cerner les attentes et les préoccupations des jeunes arabes. A savoir que Le conseil a collecté les réponses de 845 jeunes qu'il a soumises dans un rapport au secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa et à la coordonnatrice générale du sommet, Mme Merfet Al Talawi.