Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a affirmé dimanche, au Caire que “l'Algérie s'est engagée dans la réforme du système bancaire au profit de l'activité économique et la promotion de l'investissement à travers l'ouverture des capitaux de certaines banques publiques et du secteur aux sociétés étrangères”. Dans une allocution prononcée lors du congrès annuel de l'Union des banques arabes, M. Temmar a exprimé “son regret quant au manque de banques arabes en Algérie où les banques étrangères sont légion”. Le ministre a informé ses homologues arabes et les responsables d'institutions bancaires arabes des pas importants franchis par l'Algérie dans le domaine de la réforme du secteur bancaire tout en soulignant “l'intérêt de l'Algérie de développer le système bancaire”. Et d'ajouter “nous espérons d'autres opérations et de nouveaux services pour accompagner la dynamique de développement et l'élargissement du financement des projets d'investissement”, précisant que l'Algérie est entièrement disposée à “écouter toutes les expériences bénéfiques qui se produisent dans le monde”. Il a souligné dans ce contexte que le monde assiste à une évolution rapide du système bancaire impliquant “une diversité des services et des produits bancaires qui ont entraîné à leur tour un changement important et utile dans les capacités productives des nations émergentes”. M. Temmar a, toutefois, précisé que cette évolution rapide a induit “une élévation des risques et les crises financières actuelles, ce qui exige de prendre des précautions et d'entreprendre des études sur les pratiques bancaires”. A propos du système bancaire islamique, une des questions à débattre au cours de cette rencontre, le ministre a déclaré que ce dernier “a apporté des services d'un nouveau type que bien des individus ont adopté dans de nombreux pays du monde”. Ce système fondé sur les principes de la chariaa a gagné d'autres pays non musulmans, a-t-il précisé. Selon M. Temmar, cette réussite se justifie par “la qualité des services et des pratiques des banques islamiques beaucoup plus liées aux investissements”, ajoutant que “pour cela, l'ouverture d'un débat à ce sujet précisément s'impose de fait et nous permet d'écouter les avis des experts”.Pour sa part, le président du conseil d'administration de l'Union des banques arabes, M. Adnane Youssef, a évoqué les défis qui se posent au secteur bancaire dans le contexte de mondialisation et des répercussions des crises mondiales. D'autres dossiers seront également soumis au débat lors de cette rencontre qui prend fin aujourd'hui. En effet, au programme de cette rencontre, on note plusieurs questions afférentes aux banques et à leur rôle dans la promotion des investissements ainsi qu'aux moyens de moderniser le secteur bancaire dans les Etats arabes à l'instar de l'Algérie. Les expériences étrangères seront par ailleurs passées en revue dans le but de proposer de nouveaux services et produits bancaires à même de concurrencer les grandes banques étrangères désireuses d'investir en force les marchés arabes. Les participants examineront en outre “ le rôle des banques arabes dans la stimulation des investissements locaux et étrangers ” et le rôle des banques islamiques dans la promotion de l'investissement dans les économies des pays arabes. Plusieurs questions, dont, notamment, la modernisation du secteur bancaire dans les pays arabes et les investissements entre les marchés internationaux et arabes sont inscrites à l'ordre du jour de cette rencontre de deux jours, organisée par l'Union des banques arabes. Pour rappel, l'assemblée générale de l'union des banques arabes s'est tenue samedi au Caire avec la participation de banques algériennes dont la BADR et l'association des banques et des établissements financiers algériens.