Les pays arabes se dotent d'une zone de libre-échange à laquelle l'Algérie n'est pas encore intégrée. Le 14e sommet arabe se tiendra à Beyrouth les 27 et 28 mars prochains. Il portera essentiellement sur la crise au Proche-Orient. La proposition saoudienne serait, de ce fait, à l'ordre du jour de même que la solidarité arabe avec l'Intifadha des Palestiniens. Outre l'importance d'une rencontre au sommet pour les questions qui touchent sensiblement les populations arabes, il y a également l'aspect économique, notamment le projet de zone de libre-échange auquel 14 pays arabes tendent fermement à faire partie. Dans ce cadre, les mini- stres arabes des Finances, de l'Economie et du Commerce ont commencé leurs travaux, hier, pour élaborer un dossier économique à remettre ensuite aux ministres des Affaires étrangères pour approbation. Du côté algérien, c'est le ministre des Finances, M.Medelci qui a pris part aux travaux. Ceux-là mêmes qui aborderont la zone de libre-échange à laquelle l'Algérie, malencontreusement, n'est pas partie prenante. Le Conseil économique et social arabe aura tout de même discuté, hier, des moyens permettant d'accélérer la mise en place de cette zone de libre-échange d'ici à l'année 2005. Une zone déjà approuvée par 14 pays arabes parmi les 22 pays qui seront présents au sommet de Beyrouth. L'accord de libre-échange étant préconisé par le sommet arabe du Caire depuis 1996. La coopération multilatérale a été également longuement débattue. «Les développements internationaux intervenus à la suite des attentats du 11 septembre et les appréhensions en matière de sécurité qu'ils ont suscitées en Occident vont avoir un important impact sur le commerce international, ce qui offre une occasion unique aux Arabes», déclarait M.Fleihan, ministre libanais de l'Economie dans son allocution d'ouverture, appelant ainsi les pays arabes à prendre des mesures concrètes allant dans le sens de la dynamisation de la zone de libre-échange. Amr Moussa a soumis à l'approbation du sommet arabe cinq propositions. Outre la promotion de la zone de libre-échange et le démantèlement progressif des tarifs douaniers entre pays arabes, il est question de libéraliser le transport aérien, de renforcer l'intercommutation des réseaux électriques, de soutenir le tourisme et, enfin, de «définir le rôle des différents moyens de transports en vue d'en assurer la complémentarité économique». Il est décidé également la tenue du premier congrès économique arabe les 16 et 18 juin au Caire.