«L'Afrique dispose d'importantes richesses naturelles dont l'exploitation et la transformation sur place devraient favoriser la création des infrastructures nécessaires à son développement et offrir des possibilités d'emploi à une main-d'œuvre qualifiée», a souligné le président Bouteflika dans un discours prononcé en son nom par M. Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, mardi à Istanbul, à l'occasion du Sommet Afrique-Turquie. Le président de la République a indiqué que «nous faisons tout pour favoriser et orienter les investissements vers les secteurs productifs en mesure d'impulser la croissance économique». A noter que la structure de l'économie turque, dans laquelle l'industrie représente 20 % du PIB, peut aider effectivement à la promotion d'une coopération bilatérale axée sur des investissements productifs. En outre, Bouteflika a estimé que «ce Sommet témoigne de la volonté de l'Afrique et de la République de Turquie d'inscrire leur coopération dans une dynamique novatrice et prometteuse, fondée sur le développement socioéconomique de l'Afrique et sur la consolidation de la paix et de la stabilité politique dans notre continent». Il a aussi souligné l'importance pour les deux partenaires «d'identifier les opportunités qu'offrent nos espaces économiques respectifs et explorer nos complémentarités en vue de créer les conditions d'une relation fructueuse destinée à répondre aux attentes de nos populations». A savoir que le dynamisme de l'économie turque intervient au moment où l'Afrique est engagée, à travers son programme du Nepad, dans une véritable entreprise de renouveau en créant les conditions de son développement socioéconomique et de son insertion dans l'économie mondiale. Par ailleurs, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a appelé à un dialogue plus riche et à une coopération multidimensionnelle entre l'Afrique et la Turquie, à la hauteur des attentes mutuellement souhaitées. A cette occasion, le chef de l'Etat a estimé que cette rencontre est un moyen de mettre en place un partenariat à la fois ambitieux, fécond et mutuellement bénéfique. Il a également relevé que l'essor considérable de l'économie turque, au cours de ces dernières années, a permis à la Turquie de se classer à un rang élevé dans l'économie mondiale, estimant que la Turquie est maintenant un partenaire de choix pour l'Afrique en mesure d'inspirer les pays africains dans leurs objectifs de restructuration économique et de développement durable .Il a ainsi mis l'accent sur les secteurs qui pourraient faire objet de coopération et de partenariat entre les deux parties eu égard à la vitalité que connaît l'Afrique par les performances économiques enregistrées par de nombreux pays africains. En général, l'investissement étranger direct représente par lui-même un créneau porteur et un domaine essentiel de coopération économique entre nos deux espaces. En ce qui concerne la crise alimentaire, le Président a souligné que «cette crise nous impose de développer le secteur de l'agriculture en Afrique». En outre, le secteur de l'agroalimentaire figure au titre des priorités africaines et pourrait constituer un des domaines d'investissements de choix de nos partenaires. «L'économie turque recèle des créneaux commerciaux considérables et compétitifs, en mesure de traduire pleinement l'approche gagnant-gagnant dans laquelle nous voulons engager notre coopération» a-t-il conclu.