Le volume des stocks de réserves de pomme de terre, emmagasiné au niveau des chambres froides de la wilaya d'Oran et destiné à la consommation a atteint 123 000 tonnes, soit près d'un dixième du stock national, selon le Directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya cité par l'APS. L'Etat prend en charge le transport, l'assurance et les frais d'entreposage de cette quantité stockée sous l'égide de la DSA, a indiqué la même source, précisant qu'aucun prélèvement n'est possible sans l'autorisation du wali. Par ailleurs quelque 121 000 de tonnes de pomme de terre ont pu être stockées au niveau national dans le cadre de l'opération de régulation des produits agricoles à large consommation, qui a pris fin le 15 août dernier. En revanche, le déstockage de la pomme de terre est envisagé si les prix dépassent un certain seuil devenant inabordable pour le commun des consommateurs. Le ministère va probablement actionner cette machine afin d'éviter une pénurie sur le marché durant ce mois sacré du Ramadhan, qui coïncide d'ailleurs avec la période de soudure où l'on consomme habituellement les stocks en attendant la production d'arrière-saison. Pour le moment, les prix varient par endroit entre 30 à 40 DA le kilo. Rappelons également que le département de Rachid Benaïssa s'était fixé comme objectif de stocker près de 150 000 t. Si en termes de quantités, cet objectif n'a pas été atteint, les responsables du secteur estiment toutefois qu'ils ont réussi en matière de mobilisation des acteurs. Cette mesure a été prise dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). La première étape de ce dispositif étant achevée, une nouvelle phase commence. Elle consiste à surveiller de plus près le marché pour intervenir en cas de perturbations. Les cellules d'observation et de suivi des opérations de régulation des produits de large consommation mises en place dans chaque wilaya ont été instruites de suivre quotidiennement les fluctuations des prix de la pomme de terre sur le marché afin de prendre les mesures qui s'imposent. Ainsi, la production excédentaire récupérée sera soit transférée vers des zones déficitaires après concertation entre walis, soit utilisée dans des opérations de solidarité nationale ou encore exportée, souligne-t-on. A travers la mise en place du Syrpalac, l'Etat tente de reprendre son rôle de régulateur du marché. Ce système a été mis en place le 10 juillet dernier. La première intervention des pouvoirs publics a concerné la pomme de terre, dont la production a été excédentaire cette saison, contraignant les agriculteurs à la vendre à perte. Afin d'éviter que le scénario de l'année dernière ne se reproduise avec toutes les perturbations qu'a connues cette filière, l'Etat a récupéré le surplus pour protéger les revenus des producteurs et le pouvoir d'achat des consommateurs. Le prix de référence d'intervention a été fixé à 20 DA/kg.