Dans le cadre des nouvelles orientations du président de la République concernant l'organisation du secteur commercial et la création d'un réseau national de distribution, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGAA), qui a affiché sa satisfaction, a organisé à cet effet, une conférence de presse animée, hier, au siège de la Maison de presse Tahar-Djaout, sur les moyens de concrétiser ces orientations sur le terrain. Notamment que le chef de l'Etat a insisté à ce que la mise à niveau, l'organisation et le renforcement du contrôle économique et commercial se fassent avant 2009. Selon M. Belnouar El Hadj Taher, chargé de la communication et porte-parole de l'UGCAA, il est impossible, avec les conditions déplorables que vit actuellement le marché national, d'adhérer à l'Organisation mondiale du commerce, "Comment peut-on adhérer à l'OMC, une organisation qui nous impose des règles strictes et rigoureuses alors que notre marché est anarchique ; il faut d'abord organiser le marché local pour pouvoir accéder aux marchés extérieurs", suggère-t-il. De ce fait, l'UGCAA appelle les pouvoirs publics à impliquer les acteurs du secteur commercial avant de pondre des décisions qui n'ont aucune relation directe avec l'activité commerciale dans la réalité, signalant, par ailleurs, que ceux qui négocient l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, ignorent la réalité du marché, a-t-il souligné. L'UGCAA propose aussi l'implication des institutions concernées pour l'organisation du marché, à savoir les services du ministère du Commerce, les collectivités locales, le ministère de l'Intérieur et les services du ministère des Finances. Elle réclame, également l'allègement des impôts pour l'encouragement de la légalité dans le travail, selon les lois régissant l'activité commerciale. Elle demande par ailleurs, la révision du rôle de la Chambre de commerce et de l'industrie (CCI), et de trouver un cadre de coordination entre les entreprises de production et de services et les collaborateurs du secteur commercial. L'UGCAA se base dorénavant sur la création de fédérations nationales pour l'organisation de l'activité commerciale ; l'orateur fait savoir que le prochain congrès, qui est le quatrième, se tiendra les 26, 27 et 28 janvier 2009, avec un objectif principal de donner un nouveau souffle aux syndicats, et d'élaborer un programme de mise à niveau des associations professionnelles et syndicales du secteur du commerce. Ils invitent les institutions concernées à organiser conjointement et en coordination avec l'UGCAA des journées d'études au profit des commerçants afin d'éclaircir les lois régissant l'activité commerciale. A noter que les principales orientations sont de mettre tous les moyens nécessaires pour la réévaluation et la modernisation des moyens de contrôle commercial concernant la qualité et les normes et la protection des consommateurs, la création de réseaux de distribution nationaux, régionaux et locaux et de proximité, dans le cadre du programme quinquennal 2009/2014 ; la mise à niveau de 35 marchés de gros et plus de 700 marchés de détail, ainsi que la création de 50 marchés de gros, 838 marchés de détail, et 1 000 marchés de proximité. L'implication de tous les secteurs, ministères du Commerce, des Finances et les Collectivités locales dans l'organisation du marché est nécessaire pour la création de 500.000 emplois directs. Dans un autre chapitre, et selon M. Zaber Abdenour, membre aussi de l'UGCAA, 70% des fast-foods ont été fermés, sur les 7 500 qui existent au niveau national ; en un mois seulement 120 ont été fermés à Alger dans le cadre de la nouvelle loi. Selon lui, il fallait au moins discuter avec les membres de l'UGCA représentants de ces commerçant et passer par une commission d'arbitrage avant de décider quoi que ce soit. Par ailleurs, 50% des salles de fêtes ont été fermées, soit 185 ont été fermées à Alger sur 220, et sur les 706 salles de fêtes existant au niveau national. Quelque 300 exercent actuellement d'une manière illégale, a indiqué M. Bessila Abdelmadjid président du comité national des salles de fêtes. Selon les représentants de l'UGCAA les lois actuelles sont contradictoires avec la réalité.