L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a tenu, hier, son siège, une conférence de presse autour du lancement d'une campagne de sensibilisation contre le marché informel et ses répercussions sur l'investissement. Encore une fois, les représentants du syndicat ont lancé un SOS aux pouvoirs publics pour l'éradication de ce fléau qui gangrène le marché algérien. En effet, pour le porte-parole de l'UGCAA, El Hadj Tahar Boulanouar, l'économie nationale perd plus de 25 milliards de dinars à cause du marché informel. En outre, cette campagne de sensibilisation, qui sera lancée par l'UGCAA, s'inscrit dans le cadre d'un programme de travail pour l'année 2009. Ce plan d'action s'articulera autour de quatre thèmes qui touchent directement, selon Boulanouar, l'économie nationale. Il s'agit des conditions d'hygiène, la lutte contre la contrefaçon, et enfin une campagne contre les accidents de la route. Sur la question de la contrefaçon, Boulanouar a affirmé que près de 25% des produits contrefaits proviennent de la Chine. A cet effet, Boulanouar a exprimé la volonté de son organisation de participer à des rencontres avec les autorités publiques pour lutter contre ce fléaux. Ceci est motivé par leur contact direct avec les commerçants et le secteur du commerce en général. "Nous sommes sur le terrain et connaissons les conditions réelles de travail des opérateurs", soutient le président de la cellule de communication qui ajoute : "Nous voulons y participer non seulement pour exposer nos problèmes mais aussi pour contribuer à l'élaboration des solutions, et ce au service du secteur commercial en particulier et la croissance économique nationale en général." Concernant le commerce informel, Boulanouar a cité l'existence de plus de 1 million et demi de commerces anarchiques. "On a les moyens d'organiser le secteur", affirme-t-il. Dans ce sillage, il a tenu à présenter des propositions étant donné qu'elle est partie prenante. Parmi ses idées, l'implication de toutes les institutions concernées par l'organisation du marché algérien, à l'instar des ministères du Commerce, des Finances et des Collectivités locales. Deuxième proposition, l'UGCAA a lancé un appel en faveur de la diminution des impôts. Sur ce point, M. Boulenouar a affirmé que "la fraude fiscale a pour cause des impôts trop élevés".Troisièmement, l'Union demande une révision du rôle des commissions du commerce et de l'industrie ainsi que la création d'un ministère délégué, chargé du secteur commercial. Les deux dernières propositions consistent en la création d'un cadre de coordination entre les producteurs et les commerçants. Enfin, la mise en œuvre de 15 fédérations à partir de janvier 2009 pour représenter les différentes activités commerciales, et procéder à la tenue du congrès de l'organisation au mois de septembre de l'année en cours. Sur cette question, il est à noter que plus de 90% du programme d'activité de l'UGCAA ont été gelé à cause de la division de l'organisation en deux ailes. Selon Boulanouar, des bureaux parallèles ont été installés dans près de vingt wilayas. Cependant, la question qui se pose est comment réaliser un programme d'action si les statuts de l'organisation ne se conforment pas avec le règlement général dicté par le ministère du Travail. Sur la question de l'adhésion de l'Algérie à la zone de libre-échange arabe, Boulanouar a affirmé que l'UGCAA soutient la démarche de l'Algérie d'intégrer cette zone. Hamid Si Salem