Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé que l'Algérie encourage "toute partie quelle qu'elle soit à trouver une solution à la question du Sahara occidental à même de permettre au peuple sahraoui de décider librement de son sort conformément au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité". Dans un entretien au journal "Echarq Al Awssat" publié samedi, Medelci a indiqué que les relations entre l'Algérie et le Maroc sont bonnes et qu'il n'y a aucun problème à part la position du Maroc à l'égard de la question du Sahara occidental. Relevant que le Front Polisario, tel qu'il a été annoncé, était disposé à entrer en négociations sur cette base, Medelci a précisé que le problème est que le Maroc insiste sur le règlement de la question du Sahara occidental dans le cadre du plan d'autonomie. A la question de savoir si le plan de l'ONU pour l'organisation du referendum, était dans l'impasse, le ministre dira que cela atteste de l'absence d'un mécanisme pour le règlement de la question sahraouie qui figure parmi les questions non réglées dont celles du Proche Orient et de la Palestine, indiquant que "plusieurs résolutions ont été prises au niveau du Conseil de sécurité et que ces résolutions étaient très claires mais n'ont pas été appliquées, ce qui est le cas pour la question du Sahara occidental". Par ailleurs, le ministre estime qu'un prochain round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario se tiendra après l'annonce par le SG de l'ONU de la nomination de son nouvel envoyé qui se rendra dans la région pour se concerter avec toutes les parties au conflit, tout en souhaitant le début du 5e round avant la fin de l'année en cours. A une question sur l'annulation de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'UMA et ceux des pays membres de l'Union pour la Méditerranée (UPM), Medelci a précisé que la réunion n'était pas programmée en marge des travaux de la session de l'Assemblée générale de l'ONU, rappelant que l'idée de la réunion est venue spontanément et qu'elle a été annulée pour n'avoir pas pu rassembler tous les membres, affirmant que la coordination existe, notamment en ce qui concerne les pays arabes membres de l'UPM. L'UMA attend des pays de la Méditerranée "une véritable coopération et non un discours politique", a affirmé M. Medelci, soulignant que le but de ce genre de rencontres est de réaliser "un saut qualitatif" à travers des projets concrets qui reflètent les objectifs des pays du bassin méditerranéen qui oeuvrent en faveur du développement de la région. Mais, a dit le ministre, "nous nous sommes retrouvés sans moyens pour satisfaire rapidement cette volonté et nous attendons toujours que l'UE trouve les capacités et les ressources nouvelles pour ce grand projet". Le projet de l'Union pour la Méditerranée, a-t-il poursuivi, avance progressivement du point de vue théorique seulement car, a-t-il noté, "jusqu'à ce jour, les pays de l'Union pour la Méditerranée ne disposent pas d'un budget sachant que le budget de l'UE jusqu'à 2013 n'a pas inclus le projet de l'Union pour la Méditerranée et il n'est pas à l'ordre du jour". S'agissant des rencontres de la commission ministérielle de suivi du dossier du Darfour avec les pays membres du Conseil de sécurité sur la question du report du mandat d'arrêt demandé par la Cour pénale internationale contre le président soudanais, le ministre a fait observer que le mandat d'arrêt contre le président Al Bachir est "rejeté" par les groupes arabe et africain et celui des Non-alignés. Adnane Cherih