Lors de son séjour à Bruxelles, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, et son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, dont le pays préside l'Union européenne, ont abouti à la conclusion que les deux parties ont, au sujet du Sahara Occidental, “une position qui est fondée sur l'autodétermination et sur le règlement du conflit à travers les Nations unies”. En dépit de tous les efforts du Maroc et de ses alliés, notamment la France, la position de l'Union européenne sur le conflit du Sahara Occidental est identique à celle de l'Algérie. Celle-ci est conforme au droit international, car prenant en ligne de compte le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. À l'issue de ses entretiens avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, Mourad Medelci a affirmé que l'Union européenne a déclaré “de façon très claire” l'alignement de sa position sur le Sahara Occidental sur celle de l'Algérie. Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé à l'Agence algérienne de presse (APS), à l'issue de la 5e réunion du Conseil d'association Algérie-UE, qu'il a présidée avec son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE : “L'Union européenne a déclaré, aujourd'hui, de façon très claire, qu'en ce qui concerne la question du Sahara Occidental, elle avait la même position que l'Algérie.” “Ceci étant, l'UE aujourd'hui est composée de 27 pays, mais c'est vrai également qu'elle est en train d'avancer dans le sens d'une plus grande cohérence de sa politique étrangère et, à la faveur de la mise en place du traité de Lisbonne, les choses avancent dans cette direction”, a souligné Mourad Medelci, qui prendra le soin de préciser que “l'on est encore loin de la situation où l'Union européenne a une position et que chacun des pays membres a la même”. Toutefois, il indique qu'“il y a encore des diaphonies, mais nous étions en face de l'UE, et son président en exercice, M. Miguel Moratinos, sous le contrôle de ses pairs européens qui étaient présents, a dit clairement, après que j'aie eu l'occasion d'expliciter la position algérienne, que l'UE et l'Algérie ont la même position, c'est-à-dire une position qui est fondée sur l'autodétermination et sur le règlement du conflit à travers les Nations unies”. Par ailleurs, dans sa déclaration lue en plénière, l'UE a pris note de la résolution 1920 du Conseil de sécurité des Nations unies prolongeant d'un an le mandat de la Minurso, et, constatant l'absence de progrès en ce qui concerne le conflit du Sahara Occidental, “encourage les deux parties à avancer vers une solution”. Il est également indiqué que l'UE soutient aussi les efforts du secrétaire général des Nations unies et de son envoyé personnel, Christopher Ross, en vue de “trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU”. En outre, l'Union européenne estime que les parties doivent “faire preuve de volonté politique et d'esprit de compromis afin d'engager résolument des négociations de fond pour garantir l'application des résolutions des Nations unies”. Enfin, Bruxelles, qui appelle également tous les pays qui peuvent soutenir le processus à jouer “pleinement” de leur influence afin d'encourager les parties dans ce sens, “demeure préoccupée par les aspects humanitaires du conflit et continuera à apporter son soutien aux réfugiés des camps de la région de Tindouf afin d'améliorer leurs conditions de vie difficiles”. Voilà une position en conformité avec la légalité internationale, qui pourrait peut-être faire avancer ce dossier bloqué par la position figée du Maroc, lequel refuse d'accepter toute autre solution que sa proposition d'autonomie.