La confédération algérienne du patronat (CAP ) juge important le contenu du nouveau code de travail débattu par le ministre de tutelle, les organisations patronales et l'UGTA au début de cette semaine. Un code qui se veut, selon la vice présidente de la CAP, un moyen pour l'économie nationale à se mettre au diapason.Les 700 articles contenus dans le document reflètent, précise Sarah Hassam, invitée de la radio chaine III hier, la volonté d'aller de l'avant et d'offrir aux entreprises une base pour s'adapter aux nouvelles mutations. " Le nouveau code de travail va sortir l'entreprise algérienne de la gestion socialiste d'autant que le nombre de PME algériennes est important qui est de l'ordre de 400.000 entreprises et qui génère 90% de la valeur ajoutée hors hydrocarbures ". Mais la problématique de la flexibilité inquiète le monde du travail. D'où le risque de licenciement à ne pas écarter.La CAP considère en tout cas que " la flexibilité n'est pas synonyme de précarité ".Sarah Hassam, précise ainsi, que la protection du travailleur reste une priorité notamment à travers la lutte contre le travail en noir. " Il y a des entreprises qui ne déclarent pas leurs employés, ce qui constitue un abus et une violation de la législation " a -t- elle affirmé.La principale préoccupation, pour la CAP, c'est les moyens à mettre en œuvre pour améliorer la productivité dans une conjoncture marquée par le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC.Cela implique, selon la vice-présidente de la CAP " de nouvelles relations de travail, un nouveau code et surtout un nouveau mode de calcul de rémunération ". La raison pour laquelle, l'idée de l'organisation d'une conférence nationale sur l'emploi est retenue. Cette initiative permet, à en croire ses concepteurs, " de stabiliser l'emploi et de revoir la grille des salaires ".Reste que certaines organisations syndicales peuvent se mettre en porte-à- faux et la CAP considère que le meilleur moyen de résoudre les différends est " la négociation et la concertation, deux principes qui doivent prévaloir au sein de l'entreprise ".Par ailleurs et face à la crise financière internationale dont l'effet boule de neige se fait ressentir de jour en jour, l'Europe comme l'Asie étant actuellement très touchées où les bourses dégringolent et les crédits se font de plus en plus rares, la CAP estime que des mesures draconiennes attendent malheureusement les PME. Selon Sarah Hassam, " il faut s'attendre à des restrictions sur crédits aux PME, un problème qui s'est toujours posé et qui freine le développement de l'activité des entreprises ".La crainte est justifiée au moment où le plan de l'administration américaine n'arrive pas encore à redresser la situation.