Un autre enfant de huit ans est décédé à l'hôpital Bouzidi de Bordj-Bou Arreridj des suites de la consommation de champignons non comestibles par les membres de deux familles de la commune de Rabta (El Hammadia, à 15 km au sud du chef-lieu de wilaya), a annoncé dimanche, M. Ramdane Kaci, le directeur de la santé (DSP). La même source qui avait annoncé, samedi, le décès d'une première victime, un enfant de 11 ans, et l'hospitalisation de 12 personnes sur 28 ayant consommé des champignons sauvages après cuisson, signale qu'à ce jour, "35 personnes sujettes à des gastro-entérites violentes, des vomissements et à des douleurs musculaires, sont encore hospitalisées" car, a révélé le DSP, "22 autres personnes de la commune de Ouled Dahmane, 10 km au nord de Bordj-Bou-Arreridj, viennent d'être prises en charge par le service des urgences de l'hôpital de Bordj-Bou-Arreridj en raison, là encore, de l'ingestion de champignons toxiques".Le wali de Bordj-Bou-Arreridj qui s'était rendu, samedi, au chevet des victimes de l'intoxication collective, a ordonné la mise en place d'une cellule de crise pour "suivre de près ces cas d'intoxication et lancer une campagne de sensibilisation auprès des populations rurales, principalement des jeunes et des enfants qui ne connaissent pas les dangers liés à la consommation des champignons sauvages". Selon les responsables locaux du secteur de la santé, l'état d'urgence médicale est déclaré au niveau de toutes les infrastructures sanitaires de la wilaya. Une commission de veille, installée par le chef de l'exécutif a saisi l'ensemble des administrations et établissements publics afin d'assurer des prises en charges rapides, par des équipes médicales d'urgence, de tout nouveau cas d'intoxication qui viendrait à apparaître. Il a été décidé en outre, "le labour des champs où ont été ramassés les champignons, l'usage du feu pour leur destruction, en plus de l'interdiction sur tout le territoire de la wilaya, de la vente de toutes les espèces de champignons et leur saisie sur les étals des marchés". Dans l'ensemble des communes, les élus ont entamé des contacts avec la population pour "les sensibiliser sur les dangers de la consommation des champignons qui prolifèrent après les récentes pluies, enregistrées dans la régions des Bibans", a-t-on encore indiqué de même source.