Le ministre de l'Habitat a tenu à lever toute équivoque quant à l'avenir de l'AADL en charge du programme location-vente. Noureddine Moussa est catégorique "il n'est pas question de se passer des services de l'AADL et encore moins de la formule location-vente". Après donc tout ce qui a été rapporté ces derniers jours sur cette structure, le ministre de l'Habitat n'y va pas par trente-six chemins pour dire tout le bien sur l'AADL. Pour lui c'est "une expérience réussie car elle a formé des cadres très compétents grâce, notamment au savoir-faire des étrangers". Noureddine Moussa, qui s'est exprimé sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, a affirmé néanmoins que la formule location-vente sera soumise à une évaluation pour l'améliorer et consolider ainsi ce qui est positif. Il souligne au passage qu'un programme similaire de "65 000 logements est lancé par la Cnep banque dont une partie est engagée et sera même livrée cette année notamment dans les wilayas de Bouira, Oran, Sétif et Constantine". La Cnep, pour rappel travaille sur ce programme dans 16 wilayas du pays. Nouredine Mousssa estime, par ailleurs, que la formule AADL a donné ses fruits en "7 ans d'existence malgré toutes les difficultés rencontrées". A ce propos, il met en avant le nombre de "demande, qui dépasse de loin l'offre". "Nous avons réceptionné 340 000 demandes pour un programme de 55 000 unités, mais ces demandes ne sont pas toutes passées au filtre à travers le fichier national de l'habitat" a déclaré le ministre de l'Habitat. Autre dossier qui est au devant la scène, celui des EPLF. Sur ce point, Noureddine Moussa a affirmé qu'une opération d'évaluation sera lancée. L'objectif étant, selon lui, "de revoir l'organisation actuelle des EPLF qui n'a pas donné pour le moment les résultats escomptés". Son capital est "public, il est donc du devoir des autorités de les faire associer dans la réalisation des programmes d'habitat avec une nouvelle organisation" a-t-il précisé. A propos des habitations non achevées, le ministre a rappelé que la régularisation ne touchera que "celles qui sont dignes d'intérêt ". la loi, a-t-il souligné, prévoit "des exclusions" et son département entend mettre de l'ordre dans le tissu urbain. Le certificat d'urbanisme à lui seul "ne suffit pas pour construire car le permis de construire reste un document important" ajoute le ministre. Pour ce qui est de la gestion des catastrophes, Noureddine Moussa a affirmé que l'Algérie a acquis une expérience non négligeable après le séisme et les inondations de ces dernières années. Son département prévoit "la réalisation d'un laboratoire de génie sismique qui sera équipé par une firme américaine de renom" a précisé Noureddine Moussa.