L'Agence a donc de beaux jours devant elle, tout comme la formule location-vente qui n'a jamais été enterrée. L'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (Aadl) ne sera pas dissoute. C'est le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa qui le confirme. «L'Aadl restera, tout comme la formule location-vente», a-t-il assuré, hier, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. M.Moussa dément ainsi catégoriquement la rumeur selon laquelle l'Aadl sera dissoute en 2009, rapportée par certains organes de la presse nationale. Et comme pour renforcer ses déclarations, il ajoute: «L'Agence est un formidable outil de management du logement. C'est aussi une excellente expérience pour l'Algérie, en ce sens que plusieurs de ses cadres ont acquis un savoir-faire en côtoyant les plus grands cadres étrangers dans le domaine du logement.» Suivant les déclarations du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, d'aucuns déduiront que l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement a encore de beaux jours devant elle. Il en est de même pour ses cadres qui auront certainement du pain sur la planche. C'est donc une lueur d'espoir, pour les centaines de milliers d'Algériens qui n'ont pas de logements, que celle de revoir la formule Aadl «relancée». D'aucuns admettent que les projets engagés dans ce cadre ont fait le bonheur d'innombrables familles algériennes. D'autant que les coûts du logement appliqués défient toute concurrence. Seulement, l'Agence en question n'a pas pu répondre à toutes les demandes formulées par les citoyens, notamment les souscripteurs inscrits dans les programmes 2001 et 2002 comptant respectivement 20.000 et 35.000 unités. Pour cette catégorie, Noureddine Moussa a signalé que, pour les deux programmes, «l'Agence a reçu 340.000 demandes, dont 183.000 à Alger». Et d'ajouter: «La demande était plus importante que l'offre alors que les souscripteurs n'ont pas été tous passés au Fichier national du logement». Le premier responsable du secteur de l'habitat en Algérie, a indiqué, en outre, que «l'évaluation de la formule location-vente est en cours, et elle n'est pas l'exclusivité de l'Aadl». S'agissant de la dissolution des Entreprises de promotion du logement familial (Eplf), le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a tenu à rappeler que la formule reviendra mais selon un autre concept. Comment? «Une nouvelle organisation viendra prendre la place des Eplf», s'est-il contenté de répondre, insistant: «Après évaluation, il s'est avéré que ces entreprises n'ont pas donné les résultats escomptés.» Le capital de ces entreprises de promotion du logement familial est, rappelle-t-on, détenu à 100% par l´Etat. Par ailleurs, revenant sur la réorganisation du tissu urbain en Algérie, l'invité de la Chaîne III a indiqué que «les Plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (Pdau), sont en train d'être révisés au niveau de toutes les communes». Il a, en ce sens, rappelé que «toutes les études nécessaires doivent être respectées avant de commencer à construire». Le ministre de l'Habitat entend parler des permis de construire et de lotir. C'est là le talon d'Achille des Algériens. Actuellement, des milliers d'Algériens attendent le fameux permis de construire qui n'arrive pas. Désormais, on est plus tenté d'espérer la venue de Godot que d'attendre la décision de l'Administration. Pourtant, la loi régissant le domaine stipule que le permis de construire doit être établi dans un délai de trois mois. Enfin, interrogé sur l'étude du Plan d'occupation des sols (POS), Noureddine Moussa a fait savoir que les espaces urbanisables sont définis au niveau seulement de quelques communes côtières, dont le sol est réputé pour sa sismicité. Là aussi, un grand travail reste à faire, lequel est tributaire autant de la fiabilité des experts auxquels on fera appel que de l'application des résultats des études.