La nouvelle va certainement réjouir des milliers de demandeurs de logements. La formule location-vente, qui avait permis à des dizaines de milliers de ménages d'accéder au logement, est de retour. L'annonce a été faite hier matin par le DG de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL), Mohamed Khabach. En effet, le premier responsable de l'AADL a annoncé sur les ondes de la chaîne III qu'une nouvelle formule location-vente ou le «logement promotionnel aidé» sera lancée dans les prochaines semaines par son agence. «Cette formule du logement promotionnel aidé, c'est de la location-vente revue et corrigée», précise-t-il. Les postulants à cette nouvelle formule devront bénéficier de prêts bancaires à taux d'intérêts bonifiés entre 1 et 3%, en plus d'une aide frontale de la CNL entre 400.000 et 700.000 dinars selon leurs revenus. Le promoteur va bénéficier également de crédits bancaires à taux bonifiés de 4% -avec en outre- un abattement de 80% du prix du foncier. L'AADL va profiter des enseignements de l'ancienne formule location-vente pour éviter de reproduire les mêmes erreurs, notamment en matière de recouvrement des charges et loyers ainsi que la gestion immobilière. Parmi les corrections, le recouvrement des charges pourra être confié à des établissements bancaires privés. Le financement de l'acquisition des logements par des prêts bancaires «bonifiés» pris en charge par l'Etat devra éviter à l'AADL les tracasseries rencontrées pour le recouvrement des loyers auprès des coacquéreurs. La nouvelle version du logement promotionnel aidé va autoriser aux bénéficiaires une acquisition anticipée de leurs logements. Elle va autoriser ainsi l'éradication du phénomène de la sous-location. Pour la gestion immobilière, l'agence compte profiter des recommandations du séminaire international organisé en 2008 à Alger -pour la mise en place de structures aptes- à prendre en charge tous les problèmes liés à la vie en commun dans les cités avec la participation effective des acquéreurs. Le retour de la formule location-vente était annoncé depuis fin 2008. Le ministre de l'Habitat, Nourredine Moussa, avait révélé en novembre 2008 que cette formule va revenir avec un nouveau look. «Il n'est pas question de se passer de l'AADL», avait soutenu le ministre lors de son passage à une émission radio de la chaîne III. En réalité, c'est le président de la République qui avait décidé la reconduction de cette formule lors de sa visite d'inspection à la wilaya de Tlemcen, en 2008. En dépit de toutes les difficultés rencontrées pour la concrétisation du premier programme national des 55.000 logements, la formule location-vente demeure viable. Cette formule idéale pour la classe moyenne avait besoin seulement de quelques retouches pour devenir pérenne. Le DG de l'AADL a, par ailleurs, annoncé que son agence a attribué au 31 décembre dernier 46.500 logements location-vente sur un total de 55.000 logements. Le reste des logements (au nombre de 8.500) seront livrés au courant de cette année. «Nous allons commencer les prochaines livraisons à partir de mars 2010 à Alger et Boumerdès. Les 8.500 logements seront totalement livrés au cours de cette année», affirme-t-il. Selon le DG de l'AADL, les retards dans les livraisons de ces 8.500 appartements sont dus à la «défaillance» de dix entreprises, deux étrangères et huit nationales, qui n'avaient pas respecté leurs engagements contractuels. «Nous avons résilié les contrats avec ces entreprises et signé avec d'autres. Tous les souscripteurs qui ont versé l'apport de 10 % auront leurs logements», soutient-t-il. Questionné sur le nombre des demandes en instance dans la wilaya d'Alger, il a révélé que 160.000 dossiers ont été étudiés et acceptés par son agence, mais seulement 25.500 souscripteurs avaient bénéficié de logements. A ce propos, il a signalé que pour satisfaire les 135.000 autres demandeurs, l'agence a besoin de la mobilisation de 1.200 hectares dans la seule wilaya d'Alger. Par ailleurs, le même responsable a révélé que le programme des 55.000 logements location-vente avait coûté à l'Etat 185 milliards de dinars.