Une fois de plus, les souscripteurs au programme additif 2002 de l'AADL se sont rassemblés dans la matinée d'hier, devant le siège du ministère de l'Habitat pour exprimer leur colère. Le collectif des inscrits n'a aucune nouvelle sur le traitement des dossiers. Il a mené cette action de protestation dans l'espoir de sensibiliser les pouvoirs publics pour qu'ils prennent en charge cette situation chaotique pour les souscripteurs. Cependant, les protestataires ont choisi le siége du ministère de l'Habitat, parce que, d'après eux, "c'est le même ministère qui a officiellement délégué à Cnep-Immo le projet de réalisation de 65 000 logements formule location-vente initialement inscrit dans le projet complémentaire de l'AADL". L'AADL, devant l'incapacité de satisfaire la demande de tous les souscripteurs, a transféré les dossiers des postulants au logement à la Cnep. Le transfert à la Cnep de 47 000 fichiers de demandes de logement n'est pris en charge dans aucun des deux programmes d'Alger. En outre, ce qui accentue les inquiétudes des souscripteurs, ce sont les déclarations des responsables de l'AADL qui ont fait observer que l'AADL n'est pas concernée par la réalisation du programme et que son rôle est purement administratif et se limite au transfert du fichier des personnes remplissant les conditions d'obtention d'un logement à la Cnep, laquelle supervise la réalisation, la distribution et la réception des projets. Selon les responsables de l'Agence d'Amélioration et du Développement du logement, le rôle de l'AADL se résume en l'examen des dossiers qui lui sont soumis afin de vérifier si les personnes postulant au logement, selon la formule de la location-vente, ont rempli les conditions requises. Ce qui veut dire, en termes plus clairs, que l'AADL ne supervisera plus de nouveaux programmes de logements. Les protestataires n'ont pas manqué, hier, de dénoncer les nombreuses contradictions constatées dans la gestion du programme AADL, notamment dans le choix des bénéficiaires. Ils ont également signalé que, étant engagés dans le projet de l'AADL, ils sont dans l'impossibilité de bénéficier d'aucune autre formule pour acquérir un logement. L'octroi d'un logement par l'AADL ou la CNEP est compromise et ils ignorent tout de ce que leur réserve l'avenir. Il faut signaler que ni le ministère de l'Habitat ni la Cnep n'ont voulu se prononcer sur cette action de protestation organisée hier. Quant à l'Agence d'amélioration et du développement du logement (AADL), elle maintient sa position. Elle est dans l'incapacité de satisfaire les demandes des souscripteurs. En août 2001, L'AADL a enregistré trois fois plus de demandes que le nombre de logements disponible. Les 25 400 logements inscrits pour la wilaya d'Alger dans le programme de l'AADL, étant tous livrés.