En moins d'un mois, les cours de l'or se sont envolés de plus de 25% au-delà des 870 $ l'once. D'une part, l'effondrement du dollar face à l'euro lors de ces derniers jours a favorisé ce mouvement de reprise fulgurante.D'autre part, l'engouement acheteur du métal jaune est réapparu depuis quelques semaines que ce soit en Inde, le plus gros importateur de ce métal précieux et qui a fait progresser la consommation mondiale à plus de 8%, mais aussi en Suisse et en Allemagne où la demande des particuliers a explosé de plus de 500% ! Dans le même temps, nombreuses sont les matières premières qui se sont particulièrement bien ressaisies, certaines dont les prix ont flambé de plus de 40% ! Concernant l'once d'or, les cours ont donc réussi à s'extraire d'une tendance baissière maintenue sous les moyennes mobiles journalières. Le franchissement de ces dernières a donc remis en question cette dynamique baissière. Après cette violente ascension des cours, on pourrait assister à une phase de consolidation au-dessus des 817 $ et de la moyenne mobile à 100 jours désormais considérée comme soutien. Notre prochain objectif s'établit à 918 $, voire à moyen terme un retour vers les plus hauts historiques à près de 1000 $ l'once. Les positions acheteuses initiées sur l'once jaune lors de la précédente analyse ont pu être soldées sur objectif. On reviendra donc à l'achat par l'intermédiaire du 1156N, émis par RBS, idéalement sur repli vers les 817 $. Ce certificat réplique de manière fidèle l'évolution des cours de l'or coté à Londres. Il est dit " quanto ", c'est-à-dire couvert contre le risque de change. Cette semaine, ce sont les fonds investis dans l'or et les métaux précieux qui en bénéficient. Il s'agit d'un rattrapage d'autant plus justifié que le cours du métal jaune en dollars s'est légèrement apprécié. Néanmoins, les compagnies minières vont être pénalisées par la récession que traversent nombre de pays industrialisés, mais certains dossiers intéressent les gérants. Ainsi, pour Robin Wehbe, gérant chez The Boston Company Asset Management, " dans le contexte actuel, nous pensons qu'il convient de se concentrer sur des entreprises qui sont liées à des matières premières présentant des fondamentaux solides (telles que le cuivre ou la potasse) et qui disposent de structures de coûts réduites ". Il vrai que l'ensemble des matières premières a souffert cette année mais certaines, à l'image du Nickel, ont mis un terme depuis quelques semaines à cette chute. Il faut dire que le prix de ce métal, dont la Chine est le premier consommateur au monde, a dévissé de plus de 60% cette année. En effet, les restrictions de production et, dans certaines zones, la sous-exploitation des réserves n'auront pas empêché le violent décrochage des cours. Techniquement, la tendance de fond est clairement baissière sous les 14 650 dollars par tonne et la moyenne mobile à 20 semaines. Tant que les cours évolueront sous ce seuil, on ne pourra pas évoquer de retournement haussier. A plus court terme, les prix oscillent désormais autour de la moyenne mobile à 20 jours et sous celle à 50 jours. C'est le débordement de cette dernière et de la résistance des 11 000 $ qui limiterait les risques de rechute et militerait en faveur d'un rebond plus prononcé en direction des 13 200 $ dans un premier temps, soit un potentiel de près de 20% ! Les plus actifs pourront exploiter la stabilité actuelle des cours du Zinc pour revenir à l'achat par l'intermédiaire du 1223N. Ce certificat émis par RBS est corrélé à 100% sur l'évolution des prix de cette matière et est couvert contre le risque de change. Seule la rupture des 8700 $ invaliderait les perspectives de rebond des prix du Nickel à court terme. Les plus prudents quant à eux se positionneront dès le signal, c'est-à-dire au franchissement des 11 000$.