Trois premières greffes de la cornée ont été pratiquées avec succès lundi à la nouvelle clinique publique d'ophtalmologie "Hammou Boutlélis" (ex-Cougnot) d'Oran, alors que onze autres sont programmées pour mardi et mercredi au niveau de ce même établissement spécialisé. Ces interventions chirurgicales complètent le programme des 100 greffes de la cornée prévues cette année à Oran au titre de l'initiative de l'Etat pour la prise en charge des pathologies graves, a indiqué la direction de l'Etablissement spécialisé d'ophtalmologie (EHS) auquel est rattachée la clinique "Hammou Boutlélis". Les trois premiers patients, deux femmes et un adolescent de 16 ans, ont été opérés lundi par une équipe de spécialistes à 100 pc algérienne, dirigée par le maître-assistant Dr Gourari Karim, a-t-on également appris auprès du chef du bloc opératoire de la clinique, M. Kaddouri Boumediene. Implantée au centre-ville, la clinique "Hammou Boutlélis" s'élève sur six niveaux offrant une capacité de 80 lits. Elle avait rouvert ses portes en 2007 après avoir abrité un service de chirurgie cardio-vasculaire, lequel a été transféré à l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) "1er Novembre 1954", rappelle-t-on. Cette clinique publique a été totalement rénovée et dotée d'équipements de pointe qui lui permettent de jouer pleinement son rôle dans la prise en charge des pathologies de l'oeil, soulignent les mêmes sources. En plus de l'amélioration diagnostique et thérapeutique, l'entrée en fonction de cet établissement, qui accueille pas moins de 150 patients/jour en provenance des différentes wilayas de l'Ouest du pays, permet aussi "d'atténuer la pression enregistrée sur les services de la structure-mère", signale-t-on. En outre, eu égard au coût des greffons qui sont importés des Etats-Unis d'Amérique par le biais de l'Institut Pasteur d'Alger à raison de 170.000 DA l'unité, les ophtalmologues fondent de gros espoirs sur les transplantations à partir des prélèvements sur cadavres donneurs. Cet objectif exige davantage de mobilisation de la part de la société civile afin d'encourager les dons d'organes au profit d'un maximum de patients en nécessité d'une nouvelle cornée, suggèrent les spécialistes.