En 14 jours d'offensive israélienne dans la bande de Gaza, plus de 785 Palestiniens ont trouvé la mort. Un chiffre qui, malheureusement, n'est que temporaire. L'escalade militaire continue et l'étaux se resserre encore plus sur la population et ce notamment après les déclarations du Premier ministre Ehud Olmert, et du représentant du Hamas au Liban, Osma Hamdan. Ces deux derniers, ont rejeté les résolutions de l'ONU. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, dans la nuit de jeudi à vendredi, une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza devant aboutir sur un retrait complet des forces israéliennes de ce territoire palestinien. Ehud Olmert a affirmé, hier, que l'armée israélienne va poursuivre ses opérations dans la bande de Gaza malgré l'appel au cessez-le-feu du Conseil de sécurité de l'ONU, "Israël n'a jamais accepté qu'une influence extérieure décide de son droit à défendre ses citoyens. L'armée continuera d'opérer pour défendre les citoyens d'Israël", a-t-il indiqué dans un communiqué. Le Hamas a affirmé, de son côté, que la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, n'a pas grand intérêt, car elle ne tient pas compte de ses demandes. Par ailleurs, la situation des populations civiles dans la bande de Gaza ne cesse de se dégrader. Malgré la décision d'Israël d'interrompre les combats trois heures par jour pour "permettre à la population de se réapprovisionner et faciliter le travail des organisations non-gouvernementales", l'ONU a estimé, jeudi, que la crise humanitaire empirait "d'heure en heure". Sur place, les ONG font part de leur impuissance face à l'immensité des besoins de la population. "Les besoins en nourriture sont terribles", a déclaré une porte-parole du PAM, Nancy Ronan, qui se trouve au terminal de Rafah, à la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza. L'aide médicale et alimentaire a pu être acheminée régulièrement vers le territoire palestinien par ce point de passage. "80% de la population a besoin d'aide alimentaire maintenant, peut-être même plus", a-t-elle ajouté. "Nous avons fait entrer de la nourriture à Gaza, mais nous avons des problèmes pour la distribuer en raison de la situation sécuritaire". Jeudi, une autre agence de l'ONU, l'Unrwa, avait annoncé la suspension de toutes ses activités humanitaires dans la bande de Gaza après que des obus de l'armée israélienne eurent touché un de ses convois, faisant un mort.Vendredi, c'est le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a indiqué avoir temporairement réduit ses activités dans la ville de Gaza après que l'un de ses véhicules eut essuyé des tirs. En outre, il est à noter que trois roquettes katioucha, tirées, jeudi matin, depuis le Liban, sont tombées dans l'ouest de la Galilée, dans le secteur de la ville de Nahariya, blessant légèrement deux femmes, selon un dernier bilan. L'armée israélienne a tiré en riposte plusieurs obus. Le porte-parole du Hamas au Liban a déclaré, pour sa part, que le mouvement n'était pas responsable des tirs. "Nous ne pouvons blâmer aucune faction palestinienne et nous ne savons pas qui a tiré les roquettes", a-t-il affirmé. L'armée libanaise et la force des Nations unies dans la région, la Finul, ont pris des mesures pour protéger la population et "empêcher quiconque d'en profiter et nuire à la sécurité du pays", a-t-il ajouté. H. M.