Afin de promouvoir le développement des PME de neuf pays du bassin méditerranéen dont l'Algérie, la Banque européenne d'investissement (BEI) bénéficiera pour la période 2007-2013 d'un nouveau mandat de prêts d'un montant de 8,7 milliards d'euros. Il s'agit également d'encourager le dialogue civilisationnel entre les deux rives et de revitaliser les valeurs de la mobilité sociale. Opérationnelle avec un portefeuille de 7,3 milliards d'euros couvrant la période 2002-2007, la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (Femip), ensemble des instruments d'intervention de la BEI dans les pays partenaires méditerranéens, est devenue un acteur de référence dans toute la région du bassin de la mare nostras, disposant désormais, pour son mandat de 2007 à 2013, de fonds estimés à 8,7 milliards d'euros et de 2 milliards provenant du budget communautaire relatif aux activités d'assistance technique et de capital investissement, au service, suivant les recommandations du Conseil européen, de l'ouverture, de la modernisation et de la compétitivité du tissu industriel des Etats à la lisière sud du Vieux continent. Plus de 1 600 petites entreprises ont bénéficié de prêts de la Femip. 3% du montant total prévu en guise de soutien aux PME, ont été affectés à des prises de participation dans le capital d'entreprises, comme en Algérie ou à des fonds d'investissement au Liban, au Maroc et en Tunisie. M. Fontaine Vive Curtaz, vice-président de la BEI, a mis l'accent, dans un message publié à l'occasion du rapport annuel de la Femip, sur l'épuisement intégral des ressources disponibles consacrées aux entreprises méditerranéennes, la présence active de l'institution dans la plupart des fonds d'investissement opérant dans la région et le haut volume de contrats financés, tout au long du mandat 2002- 2007, dans le domaine de l'assistance technique, ce qui a fait de l'offre de prêts de la Femip, insiste le numéro 2 de la BEI, un acteur de référence dans le renforcement des fonds propres des PME en phase de croissance dans le bassin méditerranéen, l'émergence du secteur du capital-investissement dans la région et la contribution, depuis l'année 2004, au transfert d'expertise via la mise en place de 92 opérations techniques visant les domaines des ressources humaines et de l'environnement d'un montant total de 63 millions d'euros financés grâce au budget de l'Union européenne. Chaque année, Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat, convie les ministres des Finances des Etats riverains concernés par son activité, pour débattre des grandes orientations de l'année suivante, appréhender ensemble les enjeux d'une mondialisation en recomposition constante et essayer d'homogénéiser les contours d'une politique de développement fondée sur la durabilité, la force de l'épargne et la formation continue. Dans cette orientation, un nouveau comité consultatif a vu le jour en 2007, réunissant des représentants de haut niveau des deux côtés de la méditerranée dans le but de renforcer l'implication des pays du Sud dans la gestion de la Femip dont les expertises de terrain sur le tourisme par exemple ont permis l'identification, dans les neuf sites partenaires de l'UE, de potentiels inexplorés, notamment culturels, ce qui est de nature, indique le rapport annuel de la BEI, à faire de la diversification des produits, un volet essentiel de la stratégie des pouvoirs publics, en quête d'une valeur ajoutée de leurs activités touristiques. Durant le mandat 2007-2013, la BEI entend renforcer les acquis des dernières années en s'employant à cibler la microfinance, améliorer les produits en phase de fonctionnement, élargir la gamme des instruments financiers de la Femip et à favoriser la mise en place de prêts en monnaie locale et de fonds de garantie pour atténuer les risques supportés par des PME, généralement les plus à même d'endiguer le flot des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur. Synthèse Isma B