L'Etat, a mobilisé d'importantes enveloppes financières pour améliorer le secteur de la formation professionnelle appelé à connaître une mue à la faveur d'autres engagements financiers lors de la prochaine période quinquennale qui sera notamment marquée par la réalisation de 400 nouveaux instituts supérieurs de formation (INSFP). Pour la wilaya de Jijel, une proposition a été dégagée pour la réalisation d'un institut national spécialisé dans la formation dans les filières touristique et hôtelière en mesure de recevoir jusqu'à 2.000 jeunes stagiaires et apprentis dans différents modes de formation, a-t-on appris des responsables locaux de ce secteur. D'ici mars prochain, à l'occasion de la rentrée de la formation professionnelle (initialement prévue en février), l'Internet et l'intranet ainsi que d'autres équipements modernes seront introduits dans l'ensemble des structures de la formation et de l'enseignement professionnels du pays, a annoncé, dimanche, le ministre lors d'une rencontre avec les cadres locaux de son département, des responsables de la wilaya, des élus locaux et des représentants du mouvement associatif tenue à l'INSFP "Chabouni Idriss". La rentrée de ce secteur a été reportée à mars prochain "afin de permettre aux jeunes retardataires de se faire admettre dans les structures de la formation professionnelle, eu égard à l'importance des programmes de formation dressés par les commissions de wilaya de la formation professionnelle", a-t-on indiqué dans l'entourage de la délégation ministérielle. Lors de sa tournée à Jijel, M. Khaldi a notamment inspecté les travaux de réalisation d'un CFPA à Oudjana conçu pour accueillir 300 stagiaires dont 120 en régime internat. "Cet établissement ainsi qu'un autre similaire à Settara seront opérationnels d'ici avril prochain", a-t-on appris du directeur de wilaya de la formation professionnelle, Rachid Louhi. Pour ce qui est de la rentrée à Jijel au niveau des différentes structures, elle concernera 11.068 stagiaires dont 3.320 nouveaux et 7.748 reconduits. A Tassoust, à quelques encablures du nouveau pôle universitaire, la délégation ministérielle a inauguré un internat de soixante (60) lits doté des commodités nécessaires pour l'accueil des stagiaires. Le ministre s'est ensuite rendu à El Aouana et à Ziama Mansouriah (ouest) où il a respectivement visité un centre de formation professionnelle et une section d'apprentis pêcheurs. La nécessité d'une "synergie effective" de la formation et de l'emploi mettant à contribution l'ensemble des opérateurs a été, également, soulignée par le ministre de la formation et de l'enseignement professionnels. El Hadi Khaldi a notamment rappelé les préoccupations de l'Etat visant à assurer une formation "répondant aux vrais besoins de l'économie nationale". Il s'agit, selon Khaldi, de concrétiser l'adéquation emploi-formation pour répondre à la demande et aux besoins exprimés par le marché de l'emploi. "Nous devons être pragmatiques", a-t-il dit, appelant pour cela à la "contribution et la collaboration" des collectivités locales, du mouvement associatif et des élus locaux. Dressant le bilan d'un secteur qui a connu un "boom considérable ces dernières années", il a notamment expliqué la portée des grands chantiers entamés dans le monde de la formation et de l'enseignement professionnels pour "réhabiliter le travail manuel et prendre en charge les métiers traditionnels et artisanaux en tant qu'éléments civilisationnels et culturels de la société". R.T