Par B.Chellali La communauté algérienne établie à l'étranger bénéficie d'une attention et d'un soutien particulier des pouvoirs publics ainsi que de leur disponibilité à répondre favorablement aux souhaits de tous ceux qui se proposent à apporter leur contribution dans les différents domaines inscrits dans la stratégie du développement du pays. Le débat sur cette communauté n'a jamais été interrompu. Il est vrai que plus de 5 millions d'Algériens représentant une force vivent à l'étranger. Dans cette logique, les représentations consulaires à l'étranger se sont mises en branle pour rétablir la confiance avec notre communauté. Un principal défi qui a été relevé avec beaucoup de résultats et de réponses aux questionnements concernant la situation de nos compatriotes établis à l'étranger, leurs difficultés, leurs réussites, leurs ambitions et leurs diverses possibilités de contribution au développement et au rayonnement de l'Algérie. Une nouvelle forme de débat s'est imposée avec un très large éventail de la communauté algérienne, avec qui le contact a été maintenu en permanence à travers un débat de fond avec les intellectuels, les universitaires, les chercheurs et les cadres de la communauté de toutes les circonscriptions consulaires. L'Etat algérien a de tout temps mis l'accent fort sur les voies et moyens susceptibles de valoriser l'action de l'élite de la communauté algérienne en France et sa contribution au développement du pays. Le point central qui ne cesse d'être au cœur des débats concerne la «dimension humaine», sa signification et la place qu'elle occupe dans les rapports de l'Algérie avec la France. Selon l'ambassadeur d'Algérie en France, M. Missoum Sbih, la dimension humaine n'est pas, dans l'éventail des accords de coopération, une dimension comme les autres. «C'est autre chose. Cette dimension détermine symboliquement le caractère spécifique et exceptionnel des relations algéro-françaises. Dans nos relations avec la France, la dimension humaine ne peut donc être traitée à travers le prisme réducteur des accords dits de gestion concertée des flux migratoires». L'Algérie fait de cette question une approche importante et délicate qui relève d'une autre conception fondée sur la nature des rapports communs entre les deux pays, l'importance historique de la communauté algérienne en France, l'intensité de la coopération multidimensionnelle et la densité de la richesse de ses relations humaines. Il est dès lors, dans l'ordre des choses, que la dimension humaine occupe une place centrale dans l'ensemble des relations algéro-françaises.