Près de 300 soldats français et italiens de la FINUL, la Force de l'ONU au Liban ont été déployés à la frontière avec Israël, quelques heures après un échange de tirs entre les armées israélienne et libanaise. Cet incident est le premier du genre depuis que les forces libanaises ont pris position dans le sud du pays, à la fin de la guerre cet été entre Israël et le Hezbollah chiite. S'il n'a pas fait de blessé, l'accrochage a été qualifié de grave par la FINUL qui s'efforce à présent de calmer les tensions. Israël affirme ne pas chercher l'escalade militaire néanmoins l'Etat hébreu compte intensifier sa surveillance aérienne du Liban. Les échanges de tirs se sont produits dans la nuit de mercredi à jeudi de part et d'autre de la ligne bleue, la frontière tracée par l'ONU. C'est l'armée libanaise qui a d'abord ouvert le feu à l'artillerie tandis que les forces israéliennes faisaient mouvement dans une opération de déminage. Ces dernières ont alors riposté. Le commandant de la force de l'ONU a finalement obtenu des deux parties qu'elles cessent les hostilités. Le Conseil de sécurité et le secrétaire général de l'Onu ont exprimé jeudi leur "profonde inquiétude" au lendemain d'un incident frontalier entre Israël et le Liban et ils ont invité les deux parties à la retenue. "Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur profonde inquiétude au sujet de cet incident", a déclaré le Conseil dans un communiqué publié à l'initiative de la France. Les 15 membres du Conseil invitent toutes les parties à "faire preuve d'une retenue maximale et à s'abstenir de toute action pouvant aggraver la situation". Le Conseil renouvelle son appel pour l'application totale de sa résolution 1701, adoptée le 11 août pour mettre fin au conflit entre le Hezbollah et Israël. Cette résolution a permis le déploiement au Sud-Liban de renforts de l'Onu pour aider l'armée libanaise à surveiller le retrait israélien. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a utilisé des termes similaires à ceux du Conseil de sécurité. "Le secrétaire général invite toutes les parties à faire preuve de la retenue maximale, à éviter les provocations et à manifester leur responsabilité dans l'application de la résolution 1701", a déclaré sa porte-parole, Michele Montas.