Le président du Conseil constitutionnel français, M. Philippe Mazeaud est arrivé vendredi, après-midi, à Alger pour une visite de trois jours, à l'invitation de son homologue algérien, M. Boualem Bessaïah. A son arrivée à l'aéroport international, il a eu des entretiens avec M. Bessaïah, M. Mazeaud était accompagné dans cette visite par un membre du Conseil constitutionnel français. M. Mazeaud a déclaré à la presse, peu après son arrivée, que sa visite à Alger revêt à une "symbolique" car prouvant, que les échanges entre les Conseils constitutionnels des deux pays s'inscrivent dans la durée. M. Mazeaud a été encore une fois été reçu, hier, par M. Boualem Bessaiah. Les entretiens ont porté sur l'examen "des voies et moyens susceptibles de renforcer les relations de coopération et d'échanges entre les deux institutions en vue de s'imprégner de leurs expériences mutuelles dans le domaine du contrôle de constitutionnalité et des garanties qu'il offre en matière de protection des droits et libertés", a indiqué un communiqué du Conseil constitutionnel. L'officiel français a ensuite été reçu à la résidence d'Etat d'El-Mithak par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, M. Mohammed Bedjaoui. Il faut dire que M. Mazeaud a souligné à son arrivée à Alger que sa visite en Algérie démontre que les échanges entre les deux institutions vont nécessairement perdurer, Tout en faisant remarquer que cette visite intervient à la veille de l'expiration de son mandat en tant que président du Conseil constitutionnel français. Après 9 ans à sa tête, M. Mazeaud a indiqué que le déplacement d'un membre du Conseil, M. Olivier Du Theillet de Lamothe, démontre que "les échanges que nous avons établis depuis plusieurs années vont se poursuivre". Dans le même cadre, il a ajouté que ce déplacement correspond à des échanges "que nous faisons aussi depuis un certain nombre d'années avec nos collègues du Conseil constitutionnel algérien". Rappelant la visite effectuée par l'ancien président du Conseil constitutionnel, M. Mohammed Bedjaoui, à Paris en 2002, et l'entrée de cette institution à l'association des Conseils constitutionnels ayant l'usage du français en commun, M. Mazeaud a estimé que les traditions juridiques des deux institutions sont "communes".En outre, il a relevé l'importance de suivre les travaux des uns et des autres, ainsi que le suivi mutuel de la jurisprudence dans les deux pays. M. Mazeaud est arrivé vendredi après-midi à Alger pour une visite de trois jours, à l'invitation de son homologue algérien, M. Boualem Bessaiah. Cette visite intervient après celle du président de l'Assemblée Nationale française, Jean Louis Debré, en Algérie, et durant laquelle ce dernier a remis au président M.Bouteflika une lettre de son homologue Jaques Chirac sur les relations bilatérales. Après avoir été reçu par Bouteflika, M. Debré a déclaré que "cette lettre exprime l'amitié de la France à l'égard de l'Algérie", qualifiant les discussions de "franches". D'autant que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, prendra part, à la fin de la semaine, au sommet "France-Afrique". Cette rencontre sera abritée par la ville de Cannes, les 15 et 16 Février, en présence de chefs d'Etats africains et du président Français Jaques Chirac. Certaines sources n'ont pas écarté la possibilité de discussions entre les deux hommes en marge de ce sommet. Toutefois il semble que M.Debré a fourni un grand effort pour convaincre Bouteflika de prendre part au sommet. Il est à noter que le sommet précédent s'est déroulé dans la capitale malienne Bamako, où la délégation Algérienne a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Bedjaoui.