Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a reçu un message de son homologue français, M. Jacques Chirac, dans lequel il lui fait part de la "qualité" des échanges politiques "au plus haut niveau" et de la "densité" du partenariat entre l'Algérie et la France. L'importante visite que M. Jean-Louis Debré effectue aujourd'hui en Algérie (...) témoigne à la fois de la qualité de nos échanges politiques au plus haut niveau et de la densité de notre partenariat", écrit notamment le président Chirac au chef de l'Etat. Le président français, qui s'est dit "heureux" de saisir l'opportunité de la visite en Algérie, du président de l'Assemblée nationale française, pour transmettre au chef de l'Etat "ce message d'amitié", rappelle que "dans la continuité de la Déclaration", signée à Alger en 2003, "beaucoup a été réalisé ces dernières années pour conférer" aux relations bilatérales, "la densité qui convient à deux nations aussi proches par l'esprit et par le coeur". "Plusieurs visites ministérielles en Algérie sont venues témoigner, depuis un an, l'attention prioritaire que la France porte au développement et à l'intensification de ses liens avec l'Algérie", souligne le président français. Dans ce contexte, il cite les déplacements en Algérie du chef de la diplomatie française, M. Philippe Douste-Blazy, en avril, du ministre de l'Intérieur, M. Nicolas Sarkozy, en novembre, du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, M. Thierry Breton, en décembre, qui "ont fait progresser notre dialogue et notre coopération, dans trois domaines particulièrement importants", affirme-t-il. Le président Chirac estime qu'en matière économique, l'accord signé en décembre dernier, "va permettre, comme l'avait souhaité la partie algérienne, d'accompagner la promotion de nos investissements en Algérie et de donner de nouvelles perspectives à nos opérateurs économiques", ajoutant : "Je m'en réjouis profondément car je suis convaincu du très grand potentiel de votre pays dans ce domaine". Il cite, en outre, la révision du dispositif français et communautaire de traitement des demandeurs de visas, en se félicitant de "la décision prise sur la base de la saisine de l'Union européenne par la France en étroite coopération avec l'Algérie, de simplifier les procédures de délivrance de visa Schengen aux ressortissants algériens". Dans ce cadre, le président Chirac souhaite "que se poursuive (la) coopération pour que la circulation (des ressortissants des deux pays) réponde aux besoins de (leurs) relations". Le chef de l'Etat français cite enfin "les projets communs" dans le domaine culturel, éducatif et scientifique, émettant l'espoir qu' après la mise en place de l'Ecole supérieure algérienne des affaires, "d'autres réalisations communes vont voir le jour dans le domaine de la formation supérieure". A ce titre, "une nouvelle convention bilatérale est en préparation, qui donnera un cadre à nos ambitions renouvelées en matière de coopération", souligne le président Chirac, pour qui "l'importante visite de M. Debré s'inscrit naturellement dans ce contexte" et qui sera, a-t-il dit, l'occasion de conclure "un important protocole de coopération" entre les Assemblées des deux pays. "J'en suis très satisfait et j'y vois un signe favorable pour des développements futurs", conclut le chef de l'Etat français dans ce message. Il serait utile de noter que le président de l'Assemblée nationale française a achevé hier une visite de travail de 4 jours marquée du sceau de l'amitié. Hier après avoir pris un bain de foule à Alger, Jean-Louis Debré a été reçu par le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem. Il a ensuite été reçu par le président du Conseil constitutionnel, M. Boualem Bessaïah. Les entretiens ont porté sur les relations entre les deux institutions et sur "la nécessité d'intensifier la coopération" entre l'ensemble des instituions des deux pays, "en vue d'échanger leurs expériences et d'en bénéficier mutuellement", a précisé la même source. M. Bessaïah a présenté à son hôte "un exposé exhaustif sur le rôle du Conseil constitutionnel et sa contribution, à travers l'exercice de sa mission de contrôle de constitutionnalité, à la protection des droits et libertés et à l'approfondissement du processus d'édification de l'Etat de droit en Algérie". Il a par ailleurs, abordé "les relations entre le Conseil et les institutions similaires, dont le Conseil constitutionnel français, ainsi qu'avec les différents espaces qui ont pour mission les questions constitutionnelles, à l'instar de l'Union des Cours et Conseils constitutionnels arabes et, de la Commission de Venise relevant du Conseil de l'Europe".