Près de 25 548 société activant dans l'import-export ont été recensées en Algérie, en 2008, par le Centre national du registre du commerce (CNRC). Le nombre des entreprises étrangères, estimé à 1 665. en effet, l'ouverture de commerces privés étrangers dans notre pays a sensiblement augmenté et se confirme avec la croissance constante du nombre des sociétés étrangères activant dans le secteur. Les donnés du CNRC montrent encore une fois, que la tendance reste toujours pour l'importation, puisque les chiffres annoncés montre que 90 % des ces sociétés font uniquement de l'importation. Par ailleurs, la répartition de ces sociétés, montre que prés de 40 % (10 1989) sont concentrées dans la wilaya d'Alger. La capitale de l'Ouest-Oran, vient en 2e position, avec 2.341 sociétés et un taux de 9,16%, suivie de Sétif avec 1.876 (7,34%), Constantine avec 1.711 sociétés (6,7%), Oum El Bouaghi avec 1.213 sociétés (4,75%), Blida avec 1.025 unités (4,01%) et Batna 517 (2,02%). Outre cela et dans le même sillage, le nombre de nationalités des sociétés étrangères installées en Algérie est de 52. Elles sont en grande partie de nationalité syrienne avec 16,68% (261 unités), suivies des françaises avec 14,53% (242), des chinoises 13,21% (220), des turques 7,69% (128), des tunisiennes 7,27% (121) et enfin des libanaises avec 5,95% avec 99 sociétés. Par ailleurs, et dans l'objectif d'assainir le secteur commercial en Algérie, une batterie de mesures destinées à nettoyer les activités de commerce extérieur a été mise en place. En effet, les pouvoirs publics ont procédé à l'instauration de la carte NIF (numéro d'identification fiscale) mise en œuvre depuis le 10 janvier dernier. Cette carte a plusieurs objectifs ; elle permettra de faciliter l'identification centralisée des contribuables, faciliter les opérations d'identification des contribuables et de leur patrimoine immobilier, et surtout d'établir un contrôle sur le mouvement de fonds de/ou vers l'Algérie. Toutefois, l'ensemble des mesures prises avec l'émission de la carte d'immatriculation permettra inévitablement de diminuer toute forme de fraude. A ce jour, 21 500 cartes ont été élaborées. Outre cela, les pouvoirs publics ont adopté une nouvelle procédure ciblant les entreprises étrangères d'importation. Celle-ci s'inscrit aussi dans le cadre de la nouvelle politique de recentrage élaborée par le gouvernement algérien destinée à réguler les activités des opérateurs étrangers en Algérie. Désormais, les entreprises étrangères commerciales installées en Algérie devront ouvrir leur capital aux sociétés nationales importatrices à hauteur de 30% au minimum. Un nouveau dispositif relatif à l'organisation de l'activité des entreprises importatrices étrangères installées en Algérie est en cours d'élaboration. Les nouvelles mesures annoncées dans le cadre de ce dispositif devraient obliger les sociétés commerciales étrangères, dont le nombre est estimé à 1 665, à associer les entreprises d'importation algériennes à hauteur de 30% au minimum. En effet, c'est dans l'objectif de mettre de l'ordre dans l'économie nationale que le gouvernement a décidé de durcir les conditions de l'investissement étranger en attribuant la majorité à l'actionnariat national dans tout projet d'investissement. Ainsi, les pouvoirs publics algériens entendent, à travers ces nouvelles mesures, opérer un meilleur assainissement des activités de commerce extérieur, mais aussi diminuer les importations algériennes qui se sont élevées à près de 78 milliards de dollars, dont des biens d'équipement industriels, des produits alimentaires ou des médicaments ainsi que des biens de consommation. Les autorités algériennes accordent un délai jusqu'au dernier trimestre 2009 aux entreprises étrangères déjà opérationnelles pour se mettre en conformité avec les nouvelles dispositions. Hamid Si Salem