Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a désigné le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, pour présider la délégation algérienne au 21e sommet arabe de Doha qui se tiendra les 30 et 31 mars en cours.C'est ce qui a été indiqué, hier, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. A noter que le président égyptien et celui du Soudan ne participeront pas également à ce sommet. Le communiqué a souligné l'importance de cette rencontre, notamment avec son agenda portant sur les relations arabo-arabes, la concrétisation de la réconciliation arabe et la sortie d'une position arabe commune concernant les différentes questions dans un contexte marqué par des défis "dangereux" qu'affronte la Nation arabe. Seront également abordées les questions économiques qui seront soumises par le conseil socio-économique arabe, en particulier le suivi de la mise en œuvre des décisions prises lors du sommet du Koweit tenu en janvier dernier. Il y a lieu de souligner que le ministre des affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a participé, hier, aux travaux de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères préparatoire au 21e sommet de la Ligue des Etats arabes. A cette occasion, il s'est entretenu avec le vice-ministre cubain des Relations extérieures, Marcos Rodriguez Costa. Dans une déclaration à l'APS, M. Medelci a indiqué que cette rencontre a permis aux deux parties d'évoquer à la fois les grandes questions qui sont inscrites à l'ordre du jour du sommet arabe, où Cuba participe en tant qu'observateur. Par ailleurs, il a ajouté qu'il était question aussi de traiter des questions bilatérales suite à la visite d'Etat du président Raul Castro en Algérie et les résultats extrêmement positifs enregistrés à l'occasion de cette visite. En outre le ministre a indiqué que les préparatifs de la réunion ministérielle qui doit se tenir fin avril à La Havane, regroupant les ministres des Affaires étrangères des pays non-alignés ont été également abordés à cette occasion. A ce propos , il dira que cette réunion de La Havane sera l'occasion de réexaminer un certain nombre de questions, dont certaines sont inscrites à l'ordre du jour du sommet arabe comme la question du Soudan ou celle de l'immunité accordée aux hauts responsables désignés ou élus par leurs pays. En outre, les responsables gouvernementaux et les diplomates ont déclaré que les pays arabes ont exprimé leur soutien au président soudanais Omar Al-Bachir sous le coup d'un mandat d'arrêt émis, début mars, par la Cour pénale internationale (CPI). A ce titre, le ministre bahreïni des Affaires étrangères, cheikh Khaled Ben Ahmad Al-Khalifa, a déclaré que la pression exercée sur le Soudan est inacceptable, ajoutant que les pays arabes qui préparent, samedi à Doha, leur sommet annuel prévu lundi et mardi dans la capitale qatarie, "soutiennent le Soudan frère, confronté à une épreuve liée à une affaire de guerre civile, qui n'est ni la première ni la dernière" au monde. Dans ce cadre, il a commenté la décision de la CPI qui accuse le président Al-Bachir de "crimes de guerre et crimes contre l'humanité" au Darfour (ouest du Soudan), en conflit armé depuis février 2003. Pour rappel les 22 membres de la Ligue arabe, comme les 53 Etats de l'Union africaine (UA), se sont prononcés contre le mandat d'arrêt et ont entamé des procédures auprès du Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il suspende la procédure. Nacera C.