L'Algérie a enregistré en 2008, avec une campagne céréalière des plus basses , 17,3 millions de quintaux de production nationale. Les importations de blé se sont élevées à 63,5 millions de quintaux, pour un coût de 3,9 milliards de dollars. C'est ce qu'a indiqué dans un communiqué le chargé de la communication du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Djamel Barchiche. Selon la même source, la moyenne de production, durant les quatre dernières années, soit de 2004 à 2008, est de 34,3 millions de quintaux, (dont 23,3 millions de blé), avec des fluctuations liées au climat qui vont de 9,3 millions de quintaux dont 7,6 millions de blé, en année sèche, jusqu'à 43 millions de quintaux, en année humide, dont 29 millions de blé . Le taux de couverture moyen étant de 30%, il est importé régulièrement autour de 50 millions de quintaux de blé. Et pour faire face à cette problématique , le département ministériel de Rachid Benaïssa a prévu un renforcement et une sécurisation plus forte de la production nationale grâce à l'engagement d'un programme conséquent d'intensification qui concerne toutes les filières agricoles, particulièrement céréalière. Avec la mise en œuvre de ce programme, il est attendu, à l'horizon 2014, une production de céréales de 53,7 millions de quintaux, dont 36 millions de quintaux de blé. Notons que 80% de la production sera assurée par 19 wilayas . Aussi, pour réussir ce défi, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a appuyé sa démarche par la signature des contrats de performance avec toutes les wilayas du pays. Lesquels contrats visent à améliorer la production nationale dans toutes les filières et, par ricochet, assurer la sécurité alimentaire de l'Algérie, en tant que facteur garantissant la cohésion sociale. Perçue comme l'un des principaux éléments garantissant une sécurité alimentaire durable, la filière céréales se trouve ainsi placée au cœur de la politique du renouveau de l'économie agricole et du renouveau rural. Il est plus qu'urgent de s'intéresser davantage à cette filière surtout que l'Algérie figure parmi les pays gros importateurs de céréales. Les importations en blé ne cessent d'augmenter d'année en année. Les importations en 2008 sont élevées par rapport à l'année 2007. Une hausse attribuée à la flambée des cours de l'ensemble des céréales sur le marché mondial. Le blé a dépassé 1 000 dollars le quintal et l'orge 528,57 dollars. A cette hausse des prix s'ajoute la mauvaise récolte dans notre pays lors de la campagne 2007-2008. il est clair, en tout cas, que la production céréalière de l'Algérie a baissé de 50 % en l'espace de trois années en totalisant 2,1 millions de tonnes, contre une moyenne de 4,1 millions durant les campagnes précédentes. Face à l'importante et brusque hausse des prix des céréales et à la carence de la production, l'Etat a décidé de mettre les bouchées doubles en augmentant ses importations notamment en blé qui représente l'essentiel des importations nationales en céréales. Pour le premier trimestre de l'année 2008, le pays a importé pour 1,37 milliard de dollars de blé, contre 616,34 millions au premier semestre de l'année précédente pour des quantités respectives de 2,7 millions de tonnes et 2,6 millions de tonnes. Dalila B.