Près de 200 hectares d'orge et de blé ont été ravagés par le feu, suite à des incendies qui se sont déclarés dans des champs agricoles à l'Est du pays, a indiqué le commandement de la Gendarmerie nationale, hier, dans un communiqué rendu public. Selon les mêmes services de sécurité, un incendie a ravagé, lundi, 101 hectares de blé et d'orge, dans des champs appartenant à cinq agriculteurs aux mechtas Oum Tboul et El Hafr commune de Merahna, dans la wilaya de Souk Ahras. Un autre incendie s'est déclaré, le même jour, dans des champs agricoles à la mechta Bir- Boukchiche, commune de Telaghma, appartenant à six fellahs, ravageant 60 hectares de blé, a précisé la même source, ajoutant que l'origine de ces deux incendies demeure "indéterminée". Par ailleurs, un feu s'est déclaré dans des champs agricoles appartenant à quatre agriculteurs à Sigus, dans la wilaya de Oum El Bouaghi, suite à une étincelle provenant du moteur d'une moissonneuse batteuse. 35 hectares d'orge et de blé ont été ainsi la proie des flammes. Ces feux n'ont pas épargné les régions ouest du pays. Dés le début du mois en cours , on a déjà recensé plusieurs incendies. La wilaya de Mascara, à titre d'exemple, a enregistré , en une semaine, quatre incendies qui ont ravagé plus de 272 hectares de céréaliculture, dont la majorité a été signalée au côté nord-ouest de la wilaya c'est-à-dire, dans la région de Mohammadia . Les feux ont pu détruire 10 hectares de céréales entre orge et blé tendre. Le wali de Mascara avait, d'ailleurs, donné des instructions strictes aux services concernés dont les services agricoles et ceux de la Protection civile, ainsi que les agriculteurs, à prendre des mesures préventives et sécuritaires sur place afin de mettre fin à ces incendies. Il faut dire, en effet, que ce genre de calamité s'avère très préjudiciable. Car, au moment où des efforts sont consentis de part et d'autre pour améliorer la production céréalière, ces feux viennent détruire une bonne partie de la récolte. Rappelons à ce propos que les prévisions de la Chambre nationale de l'agriculture (CNA), cette année, font état d'une récolte de 50 millions de quintaux de céréales au niveau national à l'issue de la campagne moissons-battages 2007. Comme tout le monde le sait, l'Algérie accorde une grande importance à cette culture stratégique et veut, à tout prix, accroître la production nationale en la matière. Pour diminuer sa dépendance à l'importation, l'Algérie s'est tracée l'objectif de porter sa production céréalière de 35 millions de quintaux à 45 millions de quintaux. Le ministre de l'Agriculture a expliqué, à maintes reprises, que cet accroissement de la production serait possible grâce à une augmentation d'hectares supplémentaires destinés à la céréaliculture. Autrement dit, l'Algérie devrait augmenter sa production céréalière de 10 millions de quintaux d'ici à 2009. " La production céréalière, qui tourne actuellement autour de 35 millions de quintaux, va certainement augmenter puisque des hectares supplémentaires pour la céréaliculture vont entrer en production et l'on devrait atteindre 45 millions de quintaux de céréales pour un besoin national de 60 millions de quintaux ", a déclaré Saïd Barkat, dernièrement, dans une conférence de presse. Néanmoins, l'Algérie figurera encore parmi les pays importateurs de céréales. L'augmentation de la production permettra juste d'atténuer notre dépendance vis-à-vis de l'étranger. Quant à la facture des importations nationales de céréales, son montant demeurera élevé d'autant plus que les cours du blé, notamment en Europe, connaissent une envolée sans précédent. Autant dire qu'il est vraiment Regrettable, dans de pareille situation, de laisser le feu détruire des centaines d'hectares d'orge et de blé dont l'Etat paye très cher la facture d'importation.