L'antenne de Constantine de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem) a attribué depuis le mois de janvier dernier 900 micro-crédits à autant de bénéficiaires, selon le coordinateur local de cet organisme. Choukri Benhadid a précisé que les montants alloués incluent les crédits sans intérêt destinés à l'achat des matières premières nécessaires au lancement des projets. D'un montant plafonné à 30.000 DA, remboursable sur une année, le crédit matières premières est accordé en priorité à certains métiers en vue d'encourager leur promotion, à l'instar, des métiers de l'artisanat traditionnel, de la plomberie, de la couture et d'autres, a indiqué le responsable. Ce genre de crédit a contribué à la création de nombreux emplois pour les femmes au foyer, notamment celles qui ont bénéficié d'une formation au sein de la chambre régionale des métiers et de l'artisanat. 50 % parmi ces dernières ont eu accès à ces crédits, a précisé M. Benhadid. Outre les crédits précités, l'Angem a également réceptionné depuis le mois de janvier, 400 dossiers relatifs aux crédits à financement triangulaire, impliquant l'investisseur, l'Angem et la banque. Selon la même source, 270 projets ont été financés au moyen de cette formule depuis la création de l'Angem, pour 1.952demandes déposées. D'un montant de 100.000 à 400.000 dinars, la formule du financement triangulaire, proposée au titre du dispositif de l'Angem, prévoit un financement bancaire à hauteur de 70% du montant du projet, une participation de l'investisseur fixée à 3% et une contribution de l'Angem pour le reste du financement (27%). Le dispositif de l'Angem propose également une formule de "financement mixte" dont le montant oscille entre 50.000 et 100.000 DA partagés entre le promoteur du projet et la banque. Cette formule ne rencontre pas un grand engouement selon les responsables de l'Agence qui signalent que 12 dossiers seulement ont été déposés dans ce cadre. La coordination de Constantine de l'ANGEM qui organise des journées de sensibilisation et d'information dans les centres de formation et d'enseignement professionnels, ainsi que dans les établissements pénitentiaires, reçoit, selon le même responsable, 200 dossiers de demande de crédits par semaine. R.R