Tout le monde s'accorde à dire que l'entreprise est primordialement l'une des principales sources de richesse dans toutes économie. Toutefois, pour que celle-ci pourrait atteindre cette ligne de mire, l'entreprise doit indubitablement être performante. Et afin qu'elle aboutisse à cette performance, et se mettre au diapason de ses semblables, notamment, sous l'ère de la mondialisation, elle doit entre autres intégrer les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) dans toutes ses activité. Le fonctionnement de l'entreprise et la maîtrise de ces coûts dépendent aujourd'hui des investissements dans les TIC. Alors qu'en Algérie, les entreprises n'arrivent plus à conquérir une place forte à ces technologies. Et le peu d'entreprise ayant accès à ces outils, l'usage est grandement limité. Tel est le constat qui a été fait, hier, par les professionnels et acteur de ce domaine, à l'occasion d'une table ronde organisée, au centre de presse d'El Moudjahid. Ont pris part à cette table ronde, Cherif Ben Mehrez, directeur général des technologies de l'information et de la communication auprès du ministère de la Poste et des technologies de l'Information et de la Communication, Seffadj Zine Edine, chargé des TIC au sein de l'Université de Formation continue (UFC), Kahane Ali, ainsi que Antri Bourar Mohammed respectivement présidents d'associations activant dans le domaine. En effet, ces invités étaient unanimes à dire qu'en dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics, la grande majorité des entreprises souffre d'un manque flagrant à trait à l'intégration des TIC de leur fonctionnement. Kahane Ali, s'appuyant sur une étude effectuée par le Centre de Recherche en Economie Appliquée pour le Développement (CREAD), a indiqué que 82,78 % des 280 000 entreprises existantes sont connectées à l'Internet. 48% utilisent le web pour des recherches d'informations. 41% est le taux de pénétration pondéré des TIC dans les PME algériennes. Alors que M. Cherif Ben Mehrez dira que 95% de ces entreprises sont des microentreprises, ce qui met en cause les résultats de l'étude du Cread. Selon lui, 40% des entreprises algériennes disposent, en moyenne, de deux ordinateurs, moins de 20% sont connectées à l'Internet et 5% disposent de site web. Pour Antri Bourar Mohammed, l'entreprise, en vue qu'elle intègre les TIC dans son fonctionnement, doit être plus organisée et en quête de mise à niveau d'outil de production. D'autant plus, l'intégration des TIC dans l'entreprise ne se résume nullement dans la modernisation de cette dernière. "Si l'environnement entourant l'entreprise ne possède pas d'outil de performance axé sur les technologies de l'information et de la communication, à quoi ça sert de moderniser l'entreprise", a-t-il dit. Selon lui, les entreprises doivent être aidées par les pouvoirs publics dans la démarche d'intégrer de nouveaux outils pour leur fonctionnement. A ce titre, il citera la réduction des taxes d'importation, taxes des droits d'auteur, faciliter les procédures douanières et administratives. Selon M. Seffadj zine Eddine, il est impératif de démontrer aux industriels l'efficacité des TIC dans l'amélioration des performances des entreprises, afin qu'ils s'empressent de réaliser de grands investissements dans l'informatique, les télécommunications et les logiciels. "On doit expliquer aux entreprises que l'intégration des TIC assure nettement la rentabilité", a-t-il dit. A noter que l'état des lieux pour l'intégration des TIC dans les entreprises n'est pas du tout reluisant. Cependant, les participants ont été unanimes à signaler que l'Algérie a déployé d'énormes efforts, ces dernières années, afin d'édifier la société algérienne de l'information. A l'instar du programme, e-Algérie 2013 a été élaboré dans un cadre de concertation qui a regroupé les institutions et administrations publiques, les opérateurs économiques publics et privés, les universités et les centres de recherche, les associations professionnelles agissant dans le domaine des sciences et des technologies de l'information et de la communication. H M.