Les recettes fiscales semblent sur le point d'amorcer une tendance baissière. Comparés à ce qui a été réalisé durant les trois premiers mois de l'année 2008, les recettes fiscales collectées du début janvier à la fin mars 2009 font ressortir un recul de près de 20%. Tel est l'état des lieux du recouvrement fiscal rendu public, hier, par la Direction générale des impôts (DGI). En effet, selon cette institution, les recettes fiscales à la fin mars dernier ont été de l'ordre de 977,4 milliards de dinars, tandis que durant les trois premiers mois de l'année les mêmes recettes ont été de 1 203,2 milliards de dinars, ce qui représente un recul de 19%. Les recouvrements ayant abouti à de tels résultats ont été faits par les services des domaines, des douanes ou de la DGI. Cette baisse s'explique, en premier lieu, par le recul drastique des recettes pétrolières, dues évidemment à la baisse sensible des cours du brut sur le marché international. Toutefois, la plus haute administration du fisc précise que le niveau atteint à la fin mars dernier demeure remarquablement supérieur aux objectifs escomptés sachant que les prévisions établies précédemment tablaient sur 643,6 milliards de dinars seulement pour les trois premiers mois de l'année en cours, sans livrer davantage de précisions sur les facteurs qui sont à l'origine de cette tendance que l'on peut dire inattendue. En tout cas, dans le détail, la fiscalité ordinaire a atteint les 282,7 milliards de dinars, contre 233 milliards durant le 1er trimestre 2008, (une croissance de 21%). Les contributions directes s'établissent à 108,1 milliards de dinars, dont 42,6 milliards de dinars d'impôt sur le revenu global (IRG) prélevé sur les salaires, 15,3 milliards DA d'IRG non salariés et 49,6 milliards de dinars d'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS). L'impôt sur les affaires et celui sur l'enregistrement et les timbres ont atteint, de janvier à mars 2009, respectivement les 117,3 et 8,3 milliards de dinars, tandis que les contributions indirectes se sont établies à 346 millions de dinars pour la même période. Les recettes douanières et domaniales sont respectivement de 43,1 et à 3,8 milliards de dinars, alors que les produits divers du budget ont généré 1,5 milliard de dinars, précise également la DGI. En outre, la fiscalité pétrolière enregistre une baisse en s'établissant, à la fin mars 2009, à 694,6 milliards de dinars contre 970,2 milliards à la même période de 2008. Pour ce qui est de l'année 2008, dans son ensemble, la DGI fait état de 2 699 milliards de dinars de fiscalité budgétisée contre 1 759,7 milliards de dinars en 2007, soit une hausse de 53%. Cette nette croissance a été alimentée essentiellement par l'envolée des cours du brut durant la première partie de l'année 2008. A cet égard, la fiscalité pétrolière en 2008, à elle seule, a atteint les 1 715,4 milliards de dinars contre 973 milliards en 2007. La fiscalité ordinaire, quant à elle, s'est établie, en 2008, à 983,6 milliards de dinars, dont 331,8 milliards de dinars pour les contributions directes, 133,4 milliards de dinars pour l'IBS et l'impôt sur les affaires a atteint les 429,7 milliards de dinars. Les contributions indirectes ont atteint 1,1 milliard de dinars et les produits des douanes 163,9 milliards de dinars. M. Amani