Selon des responsables de l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs, nos ports ne sont pas suffisamment dotés pour l'accueil des passagers. C'est ce que reconnaît le directeur général de l'ENTMV, Ahcène Grairia, lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. "Au niveau du port d'Alger, où on traite 60% des passagers, il n'y a qu'un seul quai" ; sur cette gare exiguë, seulement un navire peut accoster ; par conséquent il arrive, en période estivale, de garder deux navires en rade, pendant quelque temps. Une situation qui provoque généralement l'ire des voyageurs. C'est pour mettre un terme à la souffrance des passagers et améliorer les prestations de l'ENTMV que les pouvoirs publics prévoient la construction d'une nouvelle gare maritime. "Le lancement de la deuxième gare maritime est actuellement à l'étude au niveau de l'autorité portuaire" a déclaré, Ahcène Grairia, DG de l'ENTMV. L'assiette est déjà prévue ; ce deuxième quai sera construit près de l'ancien siège de la direction générale de la CNAN, a expliqué l'invité de la chaîne III. Revenant sur la récente ouverture de la ligne Alger-Barcelone, M. Grairia a expliqué que son entreprise vise, à travers cette nouvelle desserte, à désengorger le trafic maritime et réduire le flux enregistré sur la ligne Alger-Marseille. En revanche, cette ligne permettra aux passagers d'économiser environ 300 euros sur le transport de leur véhicule. En termes de capacités de transport de l'entreprise, M. Grairia a fait savoir qu'avec ses 4 navires l'ENTMV offre "une capacité journalière de 3 800 passagers et 1 000 véhicules". Ce qui reste relativement inférieur au flux de passagers enregistré au cours de la saison estivale. Un nombre qui atteint 250 000 passagers toutes destinations confondues. Pour palier à ce déficit cette année, l'entreprise de transport maritime prévoit l'affrètement d'un navire "grand porteur", d'une capacité de 1 800 passagers et de 664 véhicules. Le coût de l'affrètement est de l'ordre de 64 000 euros. Des coûts élevés pour une entreprise dont la dette, qui pèse lourdement sur sa trésorerie, est estimée à environ 180 millions d'euros. Pour compenser ce déficit au niveau de sa flotte, l'ENTMV a déposé une demande pour l'acquisition de nouveaux navires ; c'est une question qui a été débattue par le conseil d'administration et qui a été soumise à l'appréciation des pouvoirs publics. Par ailleurs, M.Grairia a évoqué une rationalisation des dépenses de l'entreprise. Mebarek B.