Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Bonne nouvelle pour les touristes algériens qui préfèrent passer leurs vacances en Tunisie. L'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs ouvrira une ligne vers Tunis à partir de l'année prochaine. C'est M. Grainia, premier responsable de cette entreprise économique de développement, qui l'a annoncé hier sur les ondes de la Chaîne III, dont il était l'invité de la rédaction. Selon M. Grainia, l'étude de faisabilité a été faite. Ainsi, à partir de l'été 2010 et si tout fonctionne bien, ce sont pas moins de 300 000 véhicules à destination de Tunis qui pourraient emprunter le car-ferry. L'ouverture de cette ligne permettra les désengorgements des autoroutes, la réduction des files d'attente (souvent de 5 heures) aux postes frontières. «Cela encouragera les gens à prendre le bateau, à effectuer une croisière. En un mot, à voyager», a indiqué l'invité de la radio. Si ce projet n'a pas été rendu possible cet été, c'est parce que l'essentiel des marchés se trouvent à Marseille et Alicante. Aussi, l'ENTMV n'a pas voulu se disperser au risque de les perdre. Le patron de l'ENTMV a précisé que l'entreprise a même pensé ouvrir une ligne Annaba-Gênes (Italie), dès lors que nos compatriotes sont au nombre de 20 000. Ce qui leur aurait permis d'emprunter la ligne à moindre coût que le transport aérien. Cette ligne aurait même permis de faire bénéficier les ressortissants tunisiens vivant en Italie. Toutefois, a expliqué M. Grainia, son entreprise s'est rendu compte qu'il y avait un armateur qui assurait 4 traversées par jour sur la Goulette (Tunisie). C'est une concurrence à laquelle l'ENTMV n'est pas encore en mesure de faire face. L'invité de la rédaction est revenu sur le lancement de la ligne Alger-Barcelone qui se fera mercredi prochain. Elle aura pour but d'alléger la pression sur les ports de Marseille et d'Alicante (Espagne). Ce sera autant de gain de temps et d'argent pour les touristes et/ou ressortissants algériens vivant dans ces villes, notamment en termes de frais de péage (il y a 570 km entre Barcelone et Alicante), de plein de carburant (4 en aller-retour). Le directeur général de l'ENTMV reconnaît que l'entreprise est en sous-capacité et ne peut faire face avec seulement 3 navires à la pression, notamment entre le 15 juin et le 15 septembre période pendant laquelle pas moins de 250 000 passagers et 5 000 véhicules devront être transportés. Aussi, a-t-elle décidé d'affréter un navire de grande capacité, au lieu d'acquérir une nouvelle embarcation qui exigerait 5 ans, en termes de négociations et de choix, et coûterait plus cher à l'entreprise. «Je préfère de loin l'acquisition d'un navire en deuxième main», a précisé M. Grainia. Lequel a fait son mea culpa quant aux mauvaises prestations constatées par les clients à bord des navires. Il dira que tous les espaces passagers ont été refaits et leur entretien a été confié à l'entreprise algérienne de rénovation des navires qui, reconnaîtra M. Grainia (enfin quelqu'un qui témoigne de la performance de l'entreprise publique algérienne) est compétente en la matière. D'ailleurs, il assurera que, désormais, l'ENTMV fera appel à l'ERENAV pour les travaux de chaudronnerie et de peinture, à chaque fois que de besoin. Cela évitera les arrêts techniques sur les quais étrangers qui reviennent à pas moins de 3 000 euros. Le directeur général de l'ENTMV abordera également les perspectives de l'entreprise qui se résument déjà dans la consolidation de ses acquis, c'est-à-dire maintenir les lignes déjà ouvertes, comme Marseille, Alicante et, dans une semaine, Barcelone, améliorer les prestation de service à bord des car-ferries. Au sujet de la promotion «Tadamoun», il dira qu'elle consiste en la réduction du prix des billets pour les périodes plus ou moins creuses ou de flottement, y compris en été, et elle concernera nos compatriotes âgés de 60 ans et les familles nombreuses.