Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, semble très emballé par le projet de programme d'investissements publics pour la période 2010 à 2014. Ce dernier, a instruit, mardi, lors du Conseil des ministres, et après l'adoption du plan d'action, le gouvernement de préparer activement ce programme de relance. "Ce programme devra mobiliser rationnellement les ressources destinées à inciter le développement et la diversification de l'économie, à garantir la poursuite du développement social en veillant à la résorption des retards dans certaines contrées du pays, et à assurer enfin la pérennité de la politique nationale de justice sociale et de solidarité", a déclaré Bouteflika. Estimé à 150 milliards de dollars, ce plan de relance économique offre un plan de charge exceptionnel aux opérateurs, qui tirera également profit de l'amélioration de l'environnement de l'activité au bénéfice des investisseurs, devant aboutir notamment à la création de 200 000 nouvelles petites et moyennes entreprises durant les cinq années. En outre, cet engagement dans le domaine économique sera accompagné de mesures incitatives dans de nombreux secteurs d'activité, à savoir la modernisation du système financier y compris pour l'accès au crédit, le développement de l'offre foncière pour l'investissement, le renforcement des infrastructures de base, ainsi que la modernisation des mécanismes de régulation et de lutte contre les fraudes. La croissance et la diversification économiques contribueront à la lutte contre le chômage, laquelle mobilisera aussi d'autres mesures spécifiques de formation, recyclage et soutien aux micro-crédits pour les personnes sans emploi et notamment les jeunes. Il est attendu la création de trois millions de nouveaux emplois durant les cinq prochaines années. Le plan d'action expose, en outre, la poursuite du développement humain dans ses diverses dimensions, dont la livraison d'un million de nouveaux logements durant les cinq années, la couverture des besoins sociaux de la population et l'amélioration des prestations, notamment dans les domaines de la santé et de la protection sociale, de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la formation, de la culture, ainsi que de la jeunesse et des sports. "C'est-là un objectif à la portée de notre pays, au regard des étapes déjà franchies dans la reconstruction nationale et des moyens dont nous disposons. Mais cela exige surtout une mobilisation et un engagement exemplaires du gouvernement ainsi que de l'ensemble des cadres et agents de l'Etat", a ajouté le président de la République. "A cet effet, j'attends du gouvernement qu'il soumette un échéancier détaillé pour la mise en oeuvre des différentes actions consignées dans le Plan d'action. Cela nous permettra de veiller à prévenir et à rectifier à temps tout retard constaté. Je tiens également à souligner que chaque membre du gouvernement devra assumer ses responsabilités et rendre compte de l'exécution du programme dans son secteur, qu'il s'agisse des actions de réformes et de modernisation, de l'amélioration du service public, de la lutte contre l'atteinte à la loi, y compris dans le champ économique, ou qu'il s'agisse de la prise en charge des différents volets du développement social. Nos délibérations futures nous permettront d'y veiller régulièrement et de près", a poursuivi le président de la République. Concernant, par ailleurs le volet social, le président de la République a chargé le gouvernement de préparer, à travers le dialogue social et la finalisation des textes découlant du nouveau statut général de la Fonction publique, les mesures qui seront décidées en matière d'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs, et dont les crédits requis devront être mobilisés dans la prochaine loi des finances. Lotfi.C