Chaque ministre est rendu responsable de l'exécution de ce plan dans le secteur le concernant. À l'issue de la présentation mardi dernier du plan d'action du gouvernement Ouyahia, le président de la République est intervenu pour exhorter l'Exécutif à fournir un échéancier relatif à la mise en œuvre des actions de ce programme et à réaliser, dans les délais, les opérations d'investissements publics. Chaque ministre est rendu responsable de l'exécution de ce plan dans le secteur le concernant. Il s'agit de savoir si le travail de chaque ministre sera sanctionné. Jusqu'à présent, le choix de l'équipe gouvernementale ne répond pas à ce critère. Revenons à la réunion du conseil. Le projet du plan d'action pour la mise en œuvre du programme du gouvernement a figuré en bonne place de ce Conseil des ministres. À cet égard, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a eu à présenter ce projet de plan d'action pour la mise en œuvre du programme. Il faut dire que ce document, qui énonce les mesures et actions par lesquelles le gouvernement s'attellera à l'exécution du programme du président de la République, expose les actions de nature à améliorer l'environnement économique. Lors du Conseil des ministres, il a été expliqué que concrètement parlant, cette amélioration de l'environnement économique passe inévitablement par “la modernisation du système financier y compris pour l'accès au crédit, le développement de l'offre foncière pour l'investissement, le renforcement des infrastructures de base, ainsi que la modernisation des mécanismes de régulation et de lutte contre les fraudes”. Le Premier ministre expliquera dans son exposé que le projet du programme du gouvernement présente, en outre, la démarche de développement et de diversification de l'économie nationale. Celle-ci devra s'appuyer sur “le programme quinquennal d'investissements publics à hauteur de l'équivalent de 150 milliards de dollars, offrant un plan de charge exceptionnel aux opérateurs, et qui tirera également profit de l'amélioration de l'environnement de l'activité au bénéfice des investisseurs”. À cet égard, il est noté que la finalité de cette démarche étant d'aboutir notamment à la création de 200 000 nouvelles petites et moyennes entreprises durant les cinq années. Dans le même ordre d'idées, il a été expliqué, lors du Conseil des ministres, qu'il sera question de mesures incitatives dans de nombreux secteurs d'activité. Il est noté à ce sujet que “la croissance et la diversification économiques contribueront à la lutte contre le chômage, laquelle mobilisera aussi d'autres mesures spécifiques de formation, recyclage et soutien aux microcrédits pour les personnes sans emploi et notamment les jeunes”. Trois millions de nouveaux postes d'emplois durant les cinq prochaines années constituent, en effet, l'ambition de ce projet de programme du gouvernement. Le plan d'action expose, en outre, la poursuite du développement humain dans ses diverses dimensions, dont la livraison de un million de nouveaux logements durant les cinq années. Il faut dire à ce propos que le président de la République ne veut rien laisser au hasard dans l'élaboration de ce projet de gouvernement. Dans son intervention devant les ministres, il s'est voulu sans concessions : “J'attends du gouvernement qu'il soumette un échéancier détaillé pour la mise en œuvre des différentes actions consignées dans le plan d'action. Cela nous permettra de veiller à prévenir et à rectifier à temps tout retard constaté. Je tiens également à souligner que chaque membre du gouvernement devra assumer ses responsabilités et rendre compte de l'exécution du programme dans son secteur, qu'il s'agisse des actions de réformes et de modernisation, de l'amélioration du service public, de la lutte contre l'atteinte à la loi, y compris dans le champ économique.” Aussi, dans le même temps, le Président a instruit le gouvernement de préparer activement le projet de programme d'investissements publics pour la période 2010-2014. “Ce programme devra mobiliser rationnellement les ressources destinées à inciter le développement et la diversification de l'économie, (…).” Par ailleurs, le Conseil des ministres a, en outre, examiné et adopté un décret présidentiel portant approbation d'avenants de contrats et de contrats passés entre l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures Alnaft, la société nationale Sonatrach et différentes sociétés étrangères, dans le domaine de la recherche, l'appréciation et l'exploitation d'hydrocarbures au niveau des périmètres concernés.