L'Algérie continue à aller de l'avant dans la stratégie de développement et de construction dans les différents secteurs socioéconomiques. Pour preuve, le gouvernement s'attelle à exécuter un programme de développement quinquennal, dont le coût est estimé à 150 milliards de dollars. Ce nouveau plan quinquennal, pour la période 2009-2014 fera suite à ceux déjà lancés par les pouvoirs publics et qui ont permis la réalisation de grands progrès en termes de développement. Le plan d'action du gouvernement sera, en effet, soumis par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, à l'APN mardi prochain, pour un débat général et approbation. En fait, aujourd'hui il ne s'agit plus d'un programme de gouvernement mais d'une "feuille de route" que le locataire du Palais du gouvernement est tenu scrupuleusement de suivre à la lettre. Ainsi, le Premier ministre est tenu d'expliquer la méthode à suivre pour "créer 3 millions d'emplois, la construction de nouveaux logements, l'augmentation des salaires des fonctionnaires, la réforme de l'administration, la lutte contre la corruption". Cela, pour les nouveaux projets promis par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors de sa campagne électorale. Il est attendu la création de trois millions de nouveaux emplois durant les cinq prochaines années. Le gouvernement prévoit, pour le secteur de la justice, par exemple, de former 2 000 nouveaux magistrats et d'approfondir les programmes de formation spécialisés au profit de 35 000 éléments. Il retient également la formation de 8 000 nouveaux greffiers. Il annonce aussi la réception, durant le quinquennat, de 125 tribunaux et tribunaux administratifs, les sièges du Conseil d'Etat et du Conseil supérieur de la magistrature ainsi que 100 pénitenciers de 50 000 places. Le gouvernement entend par ailleurs réaliser 6 000 kilomètres de voies ferrées ainsi que le lancement d'une étude pour le TGV. Dans le domaine du logement, le gouvernement compte réaliser 500 000 unités de diverses catégories qui s'ajouteront au 1,5 million de logements du programme précédent. En matière de ressources en eau, le gouvernement retient la réalisation de 10 centrales de dessalement de l'eau de mer ainsi que de nouveaux barrages. Il prévoit également de réaliser 60 nouvelles stations d'épuration d'une capacité de 750 millions de mètres cubes par an. En matière de santé, le gouvernement projette de réaliser 60 hôpitaux, 70 maternités et 100 centres de santé. S'ils n'auront pas à noter trop de réalisations physiques, les parlementaires auront, en revanche, à examiner tout un arsenal de lois que le gouvernement compte leur soumettre. Mais cela exige, bien entendu, la mobilisation et un engagement exemplaires du gouvernement.D'ailleurs, le président Bouteflika n'a pas manqué, en fin de semaine, d'instruire, lors du Conseil des ministres, le gouvernement de préparer activement ce programme de relance.On se rappelle qu'il s'est adressé aux membres du gouvernement en leur précisant qu'il"attend du gouvernement "qu'il soumette un échéancier détaillé pour la mise en oeuvre des différentes actions consignées dans le Plan d'action. Cela nous permettra de veiller à prévenir et à rectifier à temps tout retard constaté" a-t-il dit, avant d'ajouter : " je tiens également à souligner que chaque membre du gouvernement devra assumer ses responsabilités et rendre compte de l'exécution du programme dans son secteur " Nassima Bensalem