L'Algérie continue à aller de l'avant dans le processus de développement et de construction dans les différents domaines, a indiqué, jeudi, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, qui répondait aux interrogations des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), lors de l'examen du plan d'action du gouvernement. Pour preuve, le gouvernement s'attelle à élaborer un autre programme de développement quinquennal dont le coût est estimé entre 100 et 150 milliards de dollars, a précisé M. Ouyahia. Ce nouveau plan quinquennal, pour la période 2009-2014, a déjà été annoncé par le président de la République. Ce programme fera suite à ceux déjà lancés par les pouvoirs publics et qui ont permis la réalisation de grands progrès en terme de développement. Selon M. Ouyahia, plusieurs projets vont être réceptionnés fin mars 2009, ajoutant qu'il s'agit notamment de 120 lycées, 305 CEM, 320 écoles primaires, 644 cantines scolaires, 105 000 places pédagogiques, 8 000 lits universitaires, 7 hôpitaux, 100 agglomérations, 150 000 logements et 112 entreprises de transport urbain. D'autres projets encore, a-t-il souligné, seront réalisés dans les années à venir, en l'occurrence la réalisation de nouvelles routes et lignes ferroviaires qui relieront le Nord aux villes du Sud, outre la construction de nouveaux barrages. Vers la fin 2009, les travaux du projet de l'autoroute Est-Ouest auront avancé à raison de 80 %, a assuré M. Ouyahia, ajoutant que "contrairement à ce que croient certains, le projet ne connaîtra pas de retard dans la réalisation". S'exprimant sur les récente chute des prix du pétrole qui risque de réduire les revenus du pays, M Ouyahia a estimé que le danger auquel fait face l'Algérie ne réside pas dans la réduction des prix du pétrole mais dans l'épuisement de cette matière. Estimant que dès 2030 la production pétrolière nationale connaîtra un recul considérable, le premier ministre a indiqué que "la crise des prix du pétrole nous a conduit à réfléchir à libérer l'Algérie d'une économie basée sur les hydrocarbures ce qui requiert un consensus national de tous les acteurs de la société". Bien que 97% des revenus extérieurs de l'Algérie, a ajouté M. Ouyahia, "sont générés par les hydrocarbures, 55% du PNB résultent du secteur de l'agriculture et d'activités diverses".