Encore un mauvais classement pour l'Algérie. D'après le dernier rapport de Davos sur la compétitivité du secteur du tourisme et des voyages publié récemment, l'Algérie est classée cette année à la 115e place sur 133 pays. Le classement a été établi selon un certain nombre de critères à savoir la réglementation et la législation, l'intérêt pour l'environnement, la sécurité, la santé et l'hygiène, le degré de priorité du tourisme et des voyages, les infrastructures liées au transport aérien, les infrastructures terrestres, celles liées aux technologies de l'information et de la communication, la compétitivité en matière de tarifs, le capital humain et les ressources culturelles. Malgré qu'elle a perdu 5 places la Tunisie reste en tête dans la région du Maghreb à la 44e place, la Jordanie (54e), la Turquie (56e), l'Egypte (64e), le Maroc (75e), la Syrie (85e), le Koweït (95e). Ce mauvais classement de l'Algérie s'ajoute à celui établi l'an dernier, par un magazine britannique. En effet, l'Algérie a été classée dernière destination touristique satisfaisante dans le " Top Country in the Wanderlust Travel Awards 2009" organisé par le magazine britannique Wanderlust, spécialisé dans les voyages et le tourisme. Durant l'année 2008, près de 3 000 lecteurs du magazine britannique Wanderlust ont visité quelque 170 pays et 631 villes afin d'établir un classement mondial des destinations jugées les plus satisfaisantes en prenant compte de divers critères. Dans ce classement, l'Algérie arrive en dernière position, avec seulement 20% d'avis positifs. En débit du spot publicitaire sur la destination Algérie initié par le département du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Chérif Rahmani et diffusé sur les chaînes de télévision arabes, cela semble insuffisant. L'Algérie doit accorder davantage d'intérêt pour l'investissement dans les infrastructures hôtelières et l'amélioration des prestations de services et d'accueil qui constituent les principaux points d'attraction. Le paysages ne manquent pas, des plages paradisiaques, des criques et corniches féeriques, des montagnes et des paysages sahariens envoûtants, des gens hospitaliers, cultures riches de coutumes et traditions, le reste est le coup de pousse du pouvoir. Le gouvernement doit mettre le paquet dans ce créneau porteur de devise et très important pour le développement économique du pays. Il faut savoir que le tourisme constitue le nouveau moteur de développement durable, de soutien à la croissance et de vecteur clé de la tertiarisation de l'économie en raison du potentiel de création de richesses, d'emplois et de génération de revenus durables. Dommage qu'une telle richesse touristique comme l'Algérie reste vierge. Etant donné que l'aspect sécuritaire est rétabli par rapport aux années noires qu'a endurées le pays, et qui était la raison principale de la fuite des touristes, sachant que l'Algérie été, dans les années 70, la destination phare dans la région du Maghreb, des touristes européens et même américains. Il est donc impératif de penser réellement à imposer une stratégie de développement pour la promotion du tourisme. Dans ce cadre, M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a tracé tout un programme pour la relance de se secteur, à savoir le schéma national d'aménagement touristique. (SDAT), ce dernier s'articule autour de 5 importantes étapes : La valorisation de la destination Algérie pour accroître l'attractivité, le développement des pôles d'excellence du tourisme par la rationalisation de l'investissement, l'initiation du plan qualité-tourisme pour favoriser le développement de la qualité de l'offre, la promotion de la transversalité et de la cohérence dans l'action par articulation de la chaîne touristique et enfin, la définition et l'initiation d'une stratégie de financement opérationnel. Ce plan, signale-t-on, concerne le développement du tourisme littoral et balnéaire, saharien, de ville, de soin et de santé, culturel, de circuits, et le tourisme événementiel, L'année 2015 a été retenue pour l'amorçage de la nouvelle politique de développement du tourisme pour la mise en tourisme de l'Algérie, et 2025 pour la consolidation de ce choix à travers la consécration de la destination touristique Algérie. Samira H.