Les terres agricoles de la plaine du chéliff dans la wilaya de Aïn-Défla sont surexploitées et risquent une stérilité si des mesures urgentes ne sont pas prises notamment par les propriétaires et les exploitants, a souligné le directeur des services agricoles de la wilaya (DSA). Il s'agit de plus de 30.000 hectares représentant cette plaine qui s'étend sur plusieurs communes de la wilaya du sud-est au nord-ouest, et dont plus de la moitié est utilisée dans la culture maraîchère. "Ces terres, les plus fertiles de la région ne connaissent pas de repos, 42 jours seulement par an dans les meilleurs cas", a affirmé ce responsable, en plaidant pour une "mise en jachère de ces superficies, au moins une fois tous les trois ans" pour permettre aux sols de se reconstituer en matières organiques et en sels minéraux. Les producteurs de la pomme de terre, dont le nombre varie entre 400 et 450, "mènent deux campagnes par an, sans laisser le sol se reposer et utilisent d'importantes quantités d'engrais et de produits chimiques et phytosanitaires dans le but d'augmenter leurs productions au détriment des terres qui sont au fil des jours empoisonnées", a-t-il ajouté. Il a rappelé ces producteurs sur "la nécessité de mettre en jachère ces parcelles et de les préparer pour l'ensemencement afin qu'elles puissent donner les meilleurs rendements pour les saisons à venir". Selon les statistiques fournies par le service concerné à la DSA, en plus de ces terres exploitées sans repos durant des années, 2000 hectares situés aux abords de la plaine ont été arrachés et exploités par les fellahs au parcours durant ces dernières années. Par contre la mise en jachère (la friche) est pratiquée depuis des lustres par les agriculteurs des zones montagneuses, en utilisant ces terres comme parcours de pâturage pour leurs cheptels ovins et caprins, ces surfaces connaissent elles aussi un phénomène de rétrécissement et de diminution avec l'utilisation des nouvelles techniques dans l'irrigation permettant l'acheminement des eaux même sur les coteaux. Par ailleurs vingt deux mille hectares (22000) hectares des terres agricoles abandonnés dans cette wilaya sont proposés dans le programme de mise en valeur et d'extension de la superficie agricole utile (SAU), en dehors de la plaine de chellif, selon la DSA. La mise en valeur de cette superficie agricole est programmée au niveau de plusieurs communes rurales situées dans le massif du Dahra-est (Hammam Righa, Boumedfaa, El Hoceinia) et de l'Ouarsenis notamment à El Hassania, Bathia, Tarik Ibn Ziad et autres localités. R.R