Le marché de gros de Boufarik est en passe de devenir un véritable pôle commercial à caractère national. C'est le constat qu'a fait le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, lors de sa visite, hier, sur cet espace commercial. Le ministre a d'ailleurs instruit son département ministériel de réhabiliter ce marché et de mettre aux normes ses différentes installations dans la perspective d'améliorer son organisation et sa gestion. Le marché de gros en question sera transféré provisoirement dans un site mitoyen pour entamer une opération de réhabilitation d'envergure devant normaliser les activités du marché et faciliter les manutentions par la création et l'aménagement de structures plus fonctionnelles. Selon le directeur du commerce de la wilaya, plusieurs projets sont en gestation pour la mise en place d'un marché digne de ce nom où les grossistes et producteurs puissent retrouver des installations parfaitement adaptées à leurs besoins, une structure qui puisse répondre aux nouvelles exigences en matière de commerce de gros et d'hygiène et pour une optimisation des conditions de stockage et de vente dans le respect de l'environnement et de la réglementation. Ce site, qui présentait de nombreux avantages lors de sa création durant la période coloniale, est devenu obsolète et ses installations vétustes ne sont plus conformes aux normes. Erigé en commune le 21 novembre 1851, ce marché, qui était le lieu de rassemblement des populations environnantes des dechras et des douars de la Mitidja, remonterait à la fin du 14e siècle, au moment où le beylik turc s'organisa en provinces et en districts. A caractère national, ce marché qui s'étend sur une superficie de 41.000 m2 dont 8 800 m2 couverts, propose une très grande variété de produits et draine chaque jour des milliers de commerçants de détail et de simples clients qui viennent s'approvisionner en produits de toutes sortes. Il compte également plusieurs commerces dont notamment des cafés, des restaurants et des fast-foods en plus d'un abattoir et d'une unité de fabrication de tabac à chiquer relevant de la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA). Cet espace, grâce auquel la ville de Boufarik acquit une richesse et une renommée nationale, jouit de dessertes ferroviaires et routières qui lui confèrent la vocation d'un véritable centre commercial pour le commerce polyvalent. Cependant, l'absence d'entretien des voiries et leur exiguïté, la défaillance de l'éclairage public et la présence dans l'enceinte du marché d'unités dont les activités sont incompatibles avec la vocation de cet espace commercial, constituent autant de contraintes auxquelles les autorités communales doivent y remédier à travers une opération de mise à niveau et d'adaptation aux nouvelles normes sanitaires. Dans ce contexte, une opération de réhabilitation de cette structure commerciale est prévue dans le cadre du Programme quinquennal et dont le coût est estimé à 130 millions de DA. Ce marché est actuellement exploité par un privé pour une durée de concession d'une année pour un montant de 148.000.000,00 de DA. Synthèse Adnane C.