Avec la mise en œuvre de la nouvelle politique agricole qui comprend dans son sillage les programmes de renouveau rural et agricole, de nouveaux enjeux viennent de faire leur apparition. C'est le cas de la formation dans le secteur à laquelle le ministère de tutelle accorde un intérêt important. En effet, selon l'état des lieux présenté par le département de Rachid Benaïssa, l'appareil de formation agricole en Algérie compte quelque 120 établissements répartis à travers les quatre coins du pays et à divers niveaux. La configuration du système de formation dans le domaine agricole fait ressortir une vingtaine d'établissements, sous forme de facultés et autres instituts supérieurs affiliés au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ces derniers sont spécialisés, notamment, dans «la protection des végétaux, la production végétale, l'agroalimentaire, la zootechnie, l'hydraulique agricole, la technologie alimentaire, l'agropastoralisme, le génie-rural, la foresterie, la pédologie, le machinisme agricole ainsi que les sciences vétérinaires». Le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, compte quelque 75 établissements qui se chargent généralement de la formation pour l'obtention de certificat d'aptitude professionnelle en horticulture, arboriculture, apiculture, cultures maraîchères, aviculture ou cuniculture. Cependant, le département de Rachid Benaïssa met sous sa tutelle 13 établissements de formation, dont quatre spécialisés dans la formation d'adjoints techniques en agriculture générale et en foresterie et 9 établissements qui forment des techniciens en cultures maraîchères, pastoralisme, agriculture de montagne, agriculture saharienne, horticulture ornementale et paysagisme, grandes cultures, cultures pérennes, forêts et enfin en production animale. Dans le même sillage, il faut noter que le secteur de l'agriculture compte plusieurs accords de partenariat en matière de formation à l'échelle internationale. Sur ce plan, il y a lieu de noter « des programmes de formation à l'étranger auxquels adhère le secteur de l'agriculture qui obtient régulièrement pour le perfectionnement de ses cadres des bourses, de longue et courte durée, dont on peut citer le programme algéro-français de formation supérieure, le programme du Ciheam (Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes), le programme de l'Oada (Organisation arabe pour le développement agricole) et aussi les programmes de coopération gouvernementaux avec un certain nombre de pays. Toutefois, il y a lieu de rappeler que les enjeux en matière de formation dans le secteur de l'agriculture laissent poser des questions, à savoir «quels profils produire et en quelles proportions ? La réduction des flux permettra-t-elle une amélioration qualitative de la formation ? La répartition rationnelle et leur production entre les secteurs et les établissements impliqués? La prise en compte des zones agro-écologiques d'implantation des établissements ». M. Amani