L'Algérie a enregistré avec satisfaction l'officialisation de la signature de l'accord intervenu, jeudi à Nouakchott, entre les protagonistes de la crise politique dans ce pays, en présence des membres du Groupe de contact international (GCI), ainsi que des représentants du Sénégal, pays facilitateur du dialogue. On soulignera que l'opposition mauritanienne avait exigé la libération des prisonniers politiques arrêtés après le coup d'Etat d'août 2008, comme préalable à la signature de l'accord. Le GCI a rencontré à Nouakchott les protagonistes de la crise politique en Mauritanie avec lesquels il est revenu sur l'importance de l'accord paraphé. En effet selon les confirmations du GCI les quatre détenus politiques mauritaniens ont été libérés jeudi après-midi à Nouakchott, à quelques heures de la signature officielle de l'accord ; il s'agissait de MM. Yahia Ould Ahmed Waghef, ancien Premier ministre, Sidi Mohamed Ould Biyah, ancien conseiller du président déchu, Mustapha Ould Hamoud, ancien ministre de la Fonction publique et Esselmou Ould Khatri ancien directeur d'Air Mauritanie. Il est important de signaler que l'accord portait sur la gestion consensuelle de la transition en Mauritanie, traite du report de l'élection présidentielle et définit la formation d'un gouvernement d'Union nationale. Le texte prévoit également la poursuite du dialogue national après la tenue des élections présidentielles. Par ailleurs, l'Algérie se félicite de cette réalisation majeure du dialogue politique. Il faut dire qu'elle a suivi, au cours de ces derniers mois, avec attention, l'évolution de la situation politique en Mauritanie, dévouée pour contribuer au retour à la stabilité dans ce pays voisin, en encourageant toutes les parties mauritaniennes à faire preuve de responsabilité afin de parvenir, à travers le dialogue, à une solution. L'Algérie a également appuyé les efforts de médiation initiés dans le cadre de l'Union africaine (UA) avec le soutien actif de la communauté internationale, tout comme elle s'est mobilisée au sein des organes politiques supérieurs de l'UA et notamment le Conseil de paix et de sécurité, pour soutenir le dialogue engagé entre les parties mauritaniennes, afin de favoriser une solution consensuelle et hâter, ainsi, le retour à l'ordre constitutionnel, souligne la même source. De son côté, le président de l'ancien Comité militaire pour la justice et la démocratie (CMJD), M. Ely Mohammed Vall confirme sa candidature aux prochaines élections présidentielle du 18 juillet prochain en Mauritanie dans la mesure où l'accord de sortie de crise conclu entrera officiellement en vigueur. Il ajoutera que depuis le coup d'Etat du 8 août 2008 contre le président Sidi Ould Cheikh Abdelllahi "la perspective d'une élection présidentielle n'était pas constitutionnelle comme prévu dans les textes fondamentaux", avant de souligner qu'il était clair avec tous ceux qui lui ont demandé de se porter candidat, que cette question est conditionnée par un consensus autour d'une solution concertée entre Mauritaniens. Le président de l'ancien CMJD avait affirmé que cette condition est créée par l'accord de sortie de crise, et que les termes du document dont la signature officielle est attendue, donnera la légitimité nationale et internationale aux prochaines élections. Il ajoutera qu'il appartiendra maintenant aux Mauritaniens de choisir par eux-mêmes leur candidat et de décider de l'avenir de leur pays. M. Ely Mohamed Vall a précisé que les textes et les lois sont clairs en ce qui concerne les candidatures qui doivent avoir une charge élective basée sur la citoyenneté et non sur la base d'être dans l'armée. Malika A.