Le secteur de l'énergie opère petit à petit sa mue en se mettant au vert. Des projets dans ce sens sont inscrits parmi les priorités et qui sont suivis d'importantes décisions. Le vice-président " Aval " de Sonatrach Abdelhafid Feghouli, a tout simplement indiqué que "l'essence avec plomb disparaîtra du marché national d'ici 2013". Une véritable révolution, dictée, selon le vice-président Aval qui s'est exprimé hier sur les ondes de la radio chaîne III, par la nécessité de "préserver l'environnement". Mais est-ce suffisant ? Pas si sûr. Abdelhafid Feghouli appelle à plus de mesures pour limiter l'utilisation du gasoil en "jouant par exemple sur les prix et en encourageant les énergies moins polluantes" d'autant que la demande sur le gasoil sera "en hausse dans les prochaines années", prévient-il. L'Algérie, fait-il remarquer, avec des capacités de production de "7 millions de tonnes, importe même des quantités de gasoil alors que les sommes dépensées ne sont pas rentabilisées sur le marché national". D'où son insistance à œuvrer pour "inverser la tendance" en favorisant l'utilisation du GPL notamment. Sur un autre registre, Abdelhafid Feghouli est revenu sur les capacités de production de gaz de la Sonatrach. Des capacités appelées à "augmenter de 30 milliards de m3 dans les cinq prochaines années". Les investissements dans le domaine de l'industrie gazière sont ainsi maintenus malgré la crise économique mondiale. Le vice-président Aval à Sonatrach a mis en avant le projet de la raffinerie de Tiaret dont le coût est de près de "7 milliards de dollars avec une capacité de 15 millions de tonnes". De même pour la réhabilitation des 4 raffineries qui coûteront au total "6 milliards de dollars, dont le chantier est déjà lancé". Sonatrach table sur les investissements pour augmenter sa production de gaz en plus des gazoduc " Medgaz et Galsi ". La compagnie espère atteindre ainsi "85 milliards de m3 de production de gaz au-delà de 2015" a annoncé Abdelhafid Feghouli. Des projections optimistes quant on sait que le marché national consomme de plus en plus de gaz. Une consommation estimée, selon le même responsable, à "24 milliards m3 dont une partie est consacrée à la production de l'électricité".Concernant l'exportation, des efforts considérables sont déployés par Sonatrach qui construira également des "jetées lui permettant de charger des méga méthaniers pour l'Asie et l'Amérique". Ainsi, l'Europe n'est plus la seule destination du gaz et pétrole algériens. Interrogé sur le retour de Naftec à la société mère, Sonatrach en l'occurrence, Abdelhafid Feghouli a indiqué que cette décision a été prise parce que le raffinage est un segment "essentiel dans la chaîne des hydrocarbures" ajoutant qu'il y a énormément " d'interface entre transport, raffinage et commercialisation". L'objectif, poursuit-il, est d'avoir le plein contrôle sur le "raffinage". A l'horizon "2014, nos capacités de raffinage seront de l'ordre de 1 million de tonnes par jour grâce aux différents projets lancés", a-t-il déclaré. Abdelghani M.